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Les isothiazolinones sont-elles aussi photosensibilisantes ? À propos de trois cas - 27/11/15

Doi : 10.1016/j.annder.2015.10.183 
B. Milpied 1, , M.-C. Marguery 2, M. Castelain 3, L. Boursault 1, A.-S. Darrigade 1, F. Giordano-Labadie 2, A. Taieb 1
1 Service dermatologie, CHU de Bordeaux, France 
2 Service dermatologie, hôpital Larrey, Toulouse, France 
3 13, avenue de Montredon, Marseille, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les isothiazolinones sont des sensibilisants bien connus, mais à ce jour jamais rapportées à l’origine de photosensibilité. Nous rapportons 3 cas d’eczémas de contact avec photo-aggravation ou photosensibilité persistante.

Observations

Cas 1 : un homme de 57ans, exposé accidentellement en décembre 2010 à des vapeurs de Ferrocid® et Ferrofos®, était hospitalisé un mois plus tard pour eczéma aigu généralisé. En dépit de l’arrêt de travail, l’éviction stricte des isothiazolinones et une corticothérapie orale, le patient s’aggravait et disait ne plus supporter le soleil ; on était frappé par le caractère photo-distribué des lésions. En juin 2011, les patch-tests et photo-patch-tests témoignaient d’une allergie de contact photoaggravée en UVA pour le mélange méthylchloroisothiazolinone/méthylisothiazolinone (MCI/MIT) et MIT et la DEM UVB était abaissée à 250mJ/cm2.

Cas 2 : un homme de 43ans présentait un eczéma chronique des mains du printemps 2013 jusqu’à l’été 2014 avec guérison lors des congés, mais récidive en septembre 2014 avec extension aux membres supérieurs, tronc et cuisses et survenue d’une photo-distribution en février 2015. L’exploration allergologique et photobiologique en mars 2015 montrait de multiples allergies de contact (MIT, MCI/MI, parfums, dermocorticoïdes, alcool cétostéarylique), la DEM UVB diminuée à 303mJ/cm2, le phototest UVA 13J/cm2 négatif, les photo-tests polychromatiques et UVA itératifs positifs à j4 avec réaction photoallergique histologique. En mai 2015 : après éviction des allergènes, il existait une nette régression de l’eczéma, la DEM polychromatique était à 450mJ/cm2, les photo-patch-tests montraient une allergie de contact photoaggravée en UVA et en UVB avec la MIT.

Cas 3 : une femme de 28ans, adressée pour une éruption du visage, du décolleté et des mains depuis 10jours, signalait un antécédent d’eczéma du visage en 2012 suite à des soins d’esthétique avec des tests MIT++ et MCI/MI+. Elle n’avait pas appliqué de cosmétiques, mais avait fait repeindre son appartement 12jours auparavant avec une peinture à l’eau, contenant de la MIT. Le diagnostic de dermite aéroportée aux isothiazolinones était posé, des dermocorticoïdes prescrits ainsi qu’un éloignement du domicile. Six mois plus tard, la patiente rapportait une récidive lésionnelle (visage et décolleté) à la moindre exposition solaire ; des tests photobiologiques sont programmés.

Discussion

Nous rapportons trois patients présentant un eczéma de contact aéroporté aux isothiazolinones, suivi de récidive lésionnelle à chaque exposition solaire. Pour deux cas, les explorations photobiologiques démontrent la photo-aggravation et la photosensibilité avec une DEM UVB basse.

Conclusion

Si les isothiazolinones sont connues comme grands pourvoyeurs de dermites de contact, aucun cas de photosensibilisation ni de photo-aggravation n’a encore été rapporté. Nos observations provenant de trois centres français différents suggèrent un certain degré de réactivation aux UV à vérifier sur de plus grands séries.

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Mots clés : Eczéma de contact, Isothiazolinones, Photo-aggravation


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Vol 142 - N° 12S

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