Repousse paradoxale des follicules pileux sous vismodegib - 27/11/15
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Résumé |
Introduction |
Le vismodegib est un inhibiteur systémique de la signalisation hedgehog, traitement antinéoplasique oral utilisé dans le carcinome basocellulaire. Cette molécule entraîne dans 60 % des cas une alopécie réversible. Nous rapportons le cas d’un patient qui développait une repousse paradoxale des cheveux et une hypertrichose sous vismodegib.
Observation |
Un homme de 68ans avait un syndrome de Gorlin avec une mutation PATCHED identifiée. En juin 2014, un traitement par vismodegib était introduit pour un carcinome basocellulaire inopérable de l’oreille droite. En août 2014, apparaissaient une hypertrichose des sourcils ainsi qu’une repousse des cheveux du vertex et des golfes frontaux. Aucun autre traitement n’avait été introduit de manière concomittante. Fin septembre 2014, nous constations une alopécie des sourcils et du cuir chevelu de grade 2 alors que le traitement par vismodegib était maintenu.
Discussion |
Les chimiothérapies conventionnelles (agents alkylants, anthracyclines, antimétabolites) affectent la phase anagène du follicule pileux entraînant ainsi une alopécie quasi complète et régressive à l’arrêt du traitement. D’autres chimiothérapies, comme les anti-EGFR, sont connues pour induire des hypertrichoses en inhibant l’EGFR des follicules pileux qui régule le passage de la phase anagène à la phase catagène. Les antagonistes de la voie hedgehog interfèrent directement avec la croissance folliculaire et le cycle capillaire, principalement via les deux cibles Patched 1 et Gli 1, en empêchant les follicules de revenir en phase anagène après la stagnation en phase télogène, alors responsable d’une raréfaction du follicule pileux.
Nous rapportons ici un effet paradoxal du vismodegib qui pourrait s’expliquer par une activation paradoxale initiale de la voie hedgehog dans les follicules pileux seulement. En début de traitement, il pourrait exister une hyperstimulation des follicules par le vismodegib puis secondairement un passage en phase télogène. D’autre part, le vismodegib entraîne une dysgueusie à l’origine d’une anorexie, elle-même responsable parfois d’hypertrichose. Cette hypothèse est néanmoins écartée car trop précoce et temporaire chez notre patient. Nous n’avons pas d’argument pour une autre étiologie d’hypertrichose acquise.
Conclusion |
Nous rapportons un effet paradoxal du vismodegib sur le follicule pileux avec une hypertrichose et une repousse des cheveux temporaire. Une activation initiale de la voie hedgehog pourrait être impliquée et mériterait d’être explorée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Hedgehog, Hypertrichose, Vismodegib
Plan
Vol 142 - N° 12S
P. S511-S512 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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