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Greffe d'organes - Prélèvements d'organes après intoxication - 29/02/08

Doi : PM-07-2004-33-13-0755-4982-101019-ART10 

Philippe Hantson

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La situation Il existe un hiatus croissant entre le nombre de malades inscrits sur les listes d’attente et le nombre de patients transplantés, avec près de 10 000 patients en attente d’une transplantation en France en 2002. Dans ce contexte de pénurie de greffons, le recours à des donneurs qualifiés de « marginaux » est débattu. Les patients en état de mort encéphalique après une intoxication accidentelle ou volontaire rentrent dans cette catégorie.

Données épidémiologiques Les données disponibles auprès d’organismes européens ou nord-américains de coordination d’activités de transplantations montrent que les donneurs décédés d’intoxication constituent tout au plus 1% de l’ensemble des donneurs d’organes. Ces données ne prennent pas en considération un nombre probablement significatif de donneurs potentiels récusés a priori en raison du contexte. Lorsque des prélèvements d’organes ont pu être réalisés, les résultats en termes de survie du patient ou de fonction du greffon se sont avérés très satisfaisants.

Substances toxiques Les substances toxiques potentiellement fréquentes sont soit des médicaments (psychotropes, antalgiques…), soit des substances illicites, soit des produits de l’environnement (gaz, alcools…). Les données publiées dans la littérature sont discutées ; certaines indications restent controversées.

Attitude pratique L’évaluation du patient intoxiqué en tant que donneur potentiel doit répondre à plusieurs conditions. Outre l’obligation d’un diagnostic de certitude de la mort encéphalique, l’attention doit se porter sur la reconnaissance des « organes-cibles » de l’intoxication. L’interprétation des données toxicocinétiques et toxicodynamiques doit être rigoureuse. Dans la majorité des situations, les données biologiques et morphologiques usuelles permettent d’estimer la qualité fonctionnelle des greffons.

Organ procurement after poisoning

Background There is an increasing gap between the number of patients on the waiting list and the number of transplanted patients. In France, more than 10 000 patients waited for an organ transplantation in 2002. Due to the graft shortage, "marginal" donors are now considered. The patients who present brain death after accidental or voluntary poisoning belong to this category.

Epidemiology The data available from European or North American organ procurement organisations show that poisoned donors represent about 1% of all organ donors. It seems likely that a significant number of poisoned patients are not referred because poisoning is regarded as a contraindication to organ donation. When organ procurement can be achieved, the results expressed as recipient survival or graft survival are quite encouraging.

Toxic products The most frequently involved toxins are either drugs (psychotropic agents, analgesics...), illicit substances, or environmental agents (gases, alcohols...). The literature data are discussed; some issues remain controversial.

Practical approach Several criteria have to be applied when poisoned patients are considered as potential organ donors. Besides a firm diagnosis of "brain death", the knowledge of the "target organs" of poisoning is of paramount importance, together with careful analysis of the toxicokinetics and toxicodynamics. In most cases, routine biological and morphological data are sufficient to assess graft function.


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Vol 33 - N° 13

P. 871-881 - juillet 2004 Retour au numéro
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