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Étude rétrospective sur les tumeurs primitives malignes des membres inférieurs se présentant sous la forme d’ulcères vasculaires - 27/11/15

Doi : 10.1016/j.annder.2015.10.213 
P. Bilan 1, , C. Fargeas 1, M. Amy de la Bretèque 1, C. Sin 1, A.-R. Wann 2, M. Grossin 2, M.-L. Sigal 1, E. Mahé 1
1 Dermatologie, centre hospitalier Victor-Dupouy, Argenteuil, France 
2 Anatomopathologie, centre hospitalier Victor-Dupouy, Argenteuil, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les cancers peuvent se présenter d’emblée sous forme de plaies des membres inférieurs (MI) et avoir un aspect trompeur faisant suspecter un ulcère vasculaire. L’objectif de cette étude était d’évaluer la fréquence et les caractéristiques de ces plaies néoplasiques des MI adressées comme des « ulcères des membres inférieurs » sans que soit suspecté le diagnostic de cancer.

Patients et méthodes

Une étude rétrospective a été menée du 1er janvier 2011 au 28 février 2015 portant sur l’ensemble des patients hospitalisés codés tumeur maligne de la peau du MI (C43.7, C44.7, C49.7). Seuls les patients qui étaient adressés avec le diagnostic de d’ulcère vasculaire étaient inclus. La suspicion de néoplasie par le médecin adressant le patient et la transformation maligne d’un ulcère vasculaire déjà suivi étaient des critères d’exclusion. Des données épidémiologiques, cliniques, paracliniques et thérapeutiques étaient colligées.

Résultats

Sur 48 patients avec des lésions néoplasiques des MI, 14 avaient été adressés sans suspicion diagnostique. L’âge moyen était de 87,7ans (78–93ans), le sex-ratio de 4 hommes pour10 femmes. La durée moyenne d’évolution était de 3ans (0,5–10ans). Les médecins qui adressaient les patients étaient principalement des médecins généralistes (n=9). Huit patients présentaient des troubles cognitifs. Des troubles vasculaires des MI étaient trouvés chez 7 patients. La taille moyenne des lésions était de 29,3 cm2 (1,5–144 cm2). Elles étaient localisées à la jambe dans 11 cas, aux pieds dans 2 cas, à la cuisse dans 1 cas. Les plaies étaient bourgeonnantes (n=12), hémorragiques (n=4), et indolores (n=11). Il s’agissait de carcinomes basocellulaires (n=6), de carcinomes épidermoïdes (n=5), de mélanomes (n=2) et d’un sarcome myéloïde (n=1). Deux patients ont présenté des métastases à distance et 1 patient une extension locale. Onze patients ont pu être traités par chirurgie, 1 par radiothérapie et 1 par chimiothérapie. Deux patients sont décédés des conséquences de leur cancer.

Discussion

La fréquence des tumeurs primitives malignes des MI « mimant » une plaie banale n’est pas négligeable dans un service prenant en charge les plaies chroniques. Le terrain est trompeur car il s’agit en majorité de femmes âgées, ayant une localisation à la jambe et pouvant présenter des troubles vasculaires sous-jacents. Les caractères bourgeonnant et indolore des plaies semblent plus importants que le critère hémorragique pour orienter vers une étiologie cancéreuse. Les carcinomes sont les principaux cancers simulant une plaie banale. Le retard diagnostique n’est pas sans conséquence avec 2 décès et des chirurgies souvent larges en raison de la taille des plaies.

Conclusion

Le retard au diagnostic de tumeurs primitives malignes des MI mimant un ulcère de jambe est important, incitant à accentuer la formation sur l’étiologie des plaies auprès des médecins et infirmières.

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Mots clés : Cancer, Plaies, Ulcères de jambe


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Vol 142 - N° 12S

P. S521-S522 - décembre 2015 Retour au numéro
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