Évaluation de l’apport du ganglion sentinelle dans le diagnostic et le pronostic de survenue d’une atteinte métastatique chez des patients suivis pour un carcinome épidermoïde cutané unique : étude rétrospective de l’hôpital Saint-Louis de 2008 à 2014 - 27/11/15
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Résumé |
Introduction |
L’usage de la technique du ganglion sentinelle (GS) dans la prise en charge des carcinomes épidermoïdes cutanés est actuellement basé sur un faible niveau de preuve. L’atteinte ganglionnaire est pourtant le premier signe d’extension dans la majorité des cas. L’objectif de cette étude est d’évaluer de façon rétrospective l’impact diagnostique et pronostique de cette technique chez les patients suivis pour carcinome épidermoïde à l’hôpital Saint-Louis entre 2008 et 2014.
Patients et méthodes |
La cohorte de patients avec GS est issue des données de RCP d’oncodermatologie pour un carcinome épidermoïde cutané. Les critères principaux de jugements sont le diagnostic d’une atteinte métastatique en cas de GS+ positif et la survenue d’une récidive ou d’une atteinte métastatique chez des patients ayant présenté un GS−. Le phénotype des patients était caractérisé par les critères cliniques, histologiques et histopronostiques (taille de la lésion, épaisseur maximale, emboles périnerveux et vasculaires, différentiation, stade T, siège et terrain) de la tumeur.
Résultats |
Quarante et un GS ont été réalisées chez 39 patients à l’hôpital Saint-Louis de 2008 à 2014. Les caractéristiques cliniques de la population trouvaient une prédominance masculine (sex-ratio 30/7), d’âge moyen 70,8ans [42–86]. Les tumeurs étaient T2 (n=21), T3 (n=10) et T1 (n=6), de localisations tête et cou (n=25), membres (n=9) et tronc/dos (n=3). Un facteur de risque de survenue de carcinome épidermoïde était trouvé chez 11 patients (29,7 %) dont greffes d’organes (n=4) et hémopathie traitée (n=6). La durée moyenne de suivi était de 34,8 mois. Parmi les 41 GG réalisés, 4 étaient exclus de l’analyse pour tumeur in situ, pour carcinome multiple, pour diagnostic définitif de kérato-acanthome et pour tumeur récidivante. La biopsie du GS était un échec, ne retrouvant pas de structure ganglionnaire, chez un patient. Parmi les 36 patients ayant eu une biopsie du GS, un seul patient, présentant une tumeur stade T2 avait une atteinte GS+ (2,7 %) révélant une atteinte ganglionnaire métastatique macroscopique non palpable intra-parotidienne. Parmi les 35 patients avec une biopsie du GS−, 6 patients ont récidivé (17 %) ; 3 récidives étaient locales et 3 étaient ganglionnaires ou à distance conduisant au décès de 2 patients.
Conclusion |
Dans notre série de carcinomes épidermoïdes cutanés, un seul cas de GS+ était retrouvé et concernait une tumeur T2 (n=2,7 %). En revanche, une récidive locale ou locorégionale était retrouvée chez 6 patients GS− (17,1 %). Un GS− ne semble pas être un bon outil dans la prévention des risques de survenue d’une évolution métastatique et ne peut donc pas remplacer un suivi clinique et ou radiologique. Compte tenu de ces résultats, la réalisation du GS ne semble pas être indiquée pour les CE cutanés.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Carcinome épidermoïde cutané, Ganglion sentinelle, Métastase ganglionnaire
Plan
Vol 142 - N° 12S
P. S525-S526 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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