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Histiocytoses langerhansiennes du nouveau-né et du nourrisson : existe-t-il un marqueur pronostique ? - 27/11/15

Doi : 10.1016/j.annder.2015.10.278 
C. Méni 1, , J.-F. Émile 2, S. Héritier 3, J. Donadieu 3, C. Bodemer 1, S. Fraitag 1
1 Dermatologie, hôpital Necker-Enfants–Malades, Paris, France 
2 Anatomopathologie, hôpital Ambroise-Paré, Boulogne, France 
3 Hématologie pédiatrique, hôpital Trousseau, Paris, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Les histiocytoses langheransiennes (HL) sont des proliférations clonales de cellules de Langherans CD1a+, langerine+, présentant une mutation de BRAF(V600E) dans 60 % des cas, survenant préférentiellement chez l’enfant. Les entités précoces les plus fréquentes sont la forme aiguë disséminée (HLD) et la forme auto-involutive, souvent congénitale, de Hashimoto-Pritzker (HLHP). L’atteinte cutanée de l’HLD comporte volontiers des lésions maculo-papuleuses croûteuses et purpuriques prédominant aux plis et celle de l’HLHP des lésions papulo-croûteuses ou nodulaires parfois uniques (histiocytome langerhansien). Cependant, il existe de nombreux chevauchements ne permettant pas de prédire l’évolution. Aucun marqueur histologique n’a été démontré comme prédictif de l’évolution. L’objectif est de comparer l’aspect histologique, l’expression de la langerine et la présence ou non d’une mutation de BRAF en fonction du type d’HL, afin d’identifier d’éventuels marqueurs pronostiques.

Patients et méthodes

Étude histologique et moléculaire rétrospective d’une cohorte de patients suivis pour HLD et HLHP. Les données cliniques (type d’HL, évolution) et histologiques (siège et nature de l’infiltrat, langerine, et présence d’une mutation de BRAF) ont été collectées.

Résultats

Trente-deux patients ont été analysés. Douze présentaient une HLHP dont 4 histiocytomes et 20 une HLD. Les HLD présentaient toutes une atteinte cutanée et extracutanée, osseuse (n=15), hypophysaire (n=4, diabète insipide), pulmonaire (n=4), et autre (n=8). Les données histologiques concernant la langerine et la mutation de BRAF étaient disponibles dans 26, 16 et 14 cas. L’infiltrat restait superficiel (épiderme, derme superficiel) dans 6 cas, uniquement des HLD, atteignait le derme moyen dans 9 cas dont 56 % d’HLD et le derme profond dans 11 cas dont 73 % d’HLHP (n=8). L’infiltrat était profond dans tous les histiocytomes sans atteinte épidermique. La composition cellulaire, en particulier la présence d’éosinophiles, était identique dans les 2 formes. Des calcifications et nécroses étaient trouvées dans 3 histiocytomes. Quatre-vingt-neuf pour cent des HLHP (n=8/9) avaient un marquage de la langerine plus faible que le CD1a (< 30 %) ou négatif. Par contre, 86 % des HLD (n=6/7) avaient un marquage langerine identique au CD1a. Une mutation de BRAF était trouvée dans 60 % des HLD (6/10) et dans aucun des 4 cas d’HLHP.

Discussion

Cette étude montre que lorsque l’infiltrat est profond il s’agit plus volontiers d’une HLHP et que l’histiocytome langheransien est facilement reconnu par un aspect histologique unique (absence d’atteinte épidermique, infiltrat profond, nécroses et calcifications). En outre, seules les HLHP, en particulier les histiocytomes, sont constitués de cellules indéterminées CD1a+, langerine−. De plus, les HLHP présentent moins fréquemment une mutation de BRAF que les HLD dans notre série. Ces résultats nécessitent d’être confirmés sur un plus grand nombre de cas.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Histiocytose langerhansienne, Marqueurs pronostiques, Mutation de BRAF


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Vol 142 - N° 12S

P. S553 - décembre 2015 Retour au numéro
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