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Hétérogénéité clinique dans l’hidradénite suppurée : étude des phénotypes selon le phototype - 27/11/15

Doi : 10.1016/j.annder.2015.10.290 
C. Hotz , E. Sbidian, O. Chosidow, P. Wolkenstein
 Dermatologie, hôpital Henri-Mondor, Créteil, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’hidradénite suppurée (HS) est une dermatose inflammatoire chronique. La présentation clinique est très hétérogène avec des grades de sévérité et des phénotypes distincts. Il existe une susceptibilité génétique dans l’HS pouvant expliquer en partie l’hétérogénéité phénotypique. Récemment, des mutations des gènes codant pour la γ-sécrétase ont été rapportées. Nous avons utilisé le phototype comme proxy d’une susceptibilité génétique. L’objectif était d’analyser la répartition des phénotypes et des grades de sévérité des patients selon leur phototype.

Patients et méthodes

Les caractéristiques épidémiologiques et cliniques de patients ayant consultés dans un centre spécialisé dans la prise en charge de l’HS ont été collectées à l’aide d’une observation standardisée. Les patients ont été classés selon leur phototype en 2 classes (1,2, 3 vs 4,5, 6). Les données phénotypiques LC1 (axillo-mammaire), LC2 (folliculaire) et LC3 (fessier) étaient comparées selon le phototype et stratifiées selon la sévérité de l’HS. Le risque relatif (RR) et leur intervalle de confiance (IC) à 95 % ont été estimés par des modèles de régression logistique.

Résultats

Cent deux patients on été inclus (71 femmes [69,6 %], âge médian 33ans, extrêmes [14–69ans]). Trente-cinq (34,3 %) patients étaient de phototype 1, 2 ou 3 et 67 patients (65,7 %) de phototypes 4,5 ou 6. Soixante-sept patients (65,6 %) étaient LC1, 24 (23,5 %) LC2 et 11 (10,8 %) LC3. Quatorze patients étaient de grade Hurley I (13,7 %), 44 Hurley II (43,1 %) et 44 Hurley III (43,1 %). Parmi les 102 patients, 3 familles ont été incluses. Tous les membres d’une même famille présentaient le même phénotype.

Les patients de phototype 4,5 ou 6 étaient significativement plus à risque de présenter un phénotype LC1 que les patients de phototypes 1,2 ou 3 (OR=5,7 [1,5–20,9], p=0,009). En stratifiant sur le grade de sévérité, les patients de phototypes 4,5 ou 6 étaient plus à risque d’être LC1 quand ils étaient de grade de Hurley III comparativement au grade Hurley II (OR=12 [2,2–65,5], p=0,004).

Discussion

Ce travail suggère que les patients de phototypes 4,5 ou 6 sont de phénotype classique LC1 de grade de Hurley III. De plus, les apparentés d’une même famille présentaient un phénotype commun. L’ensemble de ces données plaide pour l’existence d’une corrélation entre le phénotype et le phototype, pouvant être le reflet du génotype. Cette hypothèse est renforcée par les données de la littérature où les patients rapportés mutés pour la γ-sécrétase étaient de phénotype folliculaire LC2. La prise en charge thérapeutique doit prendre en compte le phénotype et la sévérité de la maladie. Des études génétiques complémentaires sont nécessaires afin de rechercher l’implication d’autres gènes, base de la recherche de traitements ciblés.

Conclusion

Il semble exister une corrélation entre phénotype et phototype dans l’HS.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Hidradénite suppurée, Phénotype, Phototype


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Vol 142 - N° 12S

P. S559-S560 - décembre 2015 Retour au numéro
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