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Est-il raisonnable de proposer un traitement systémique chez un patient atteint de psoriasis avec score PASI bas ? - 27/11/15

Doi : 10.1016/j.annder.2015.10.295 
D.M. Mermin , L. Boursault, B. Milpied, A. Taieb, K. Ezzedine, J. Seneschal
 Dermatologie, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le psoriasis est une maladie inflammatoire chronique pouvant affecter de façon majeure la qualité de vie, de façon parfois comparable à des maladies comme un cancer ou une dépression. Afin de mesurer la qualité de vie des patients et aider les praticiens dans leur décision thérapeutique, le score DLQI a été validé pour mesurer l’impact d’une maladie inflammatoire chronique. Il peut aider dans des situations difficiles, notamment les patients présentant un psoriasis léger avec score PASI bas, où il est parfois difficile de décider le passage à un traitement systémique, laissant ainsi le patient dans une certaine frustration en poursuivant les soins locaux. L’objectif de cette étude était d’analyser notre démarche thérapeutique, concernant les patients avec score PASI bas en fonction du retentissement sur la qualité de vie en comparant les patients traités par topiques ou UV (groupe 1), aux patients ayant reçu un traitement systémique (méthotrexate, acitrétine, ciclosporine ou biothérapie) (groupe 2). Le critère de jugement principal était l’évaluation du DLQI au fil des interventions thérapeutiques.

Patients et méthodes

Cette étude monocentrique rétrospective a inclus des patients atteints de psoriasis léger (PASI bas6), dans le service de dermatologie du CHU de Bordeaux entre janvier 2012 et décembre 2014. Les caractéristiques démographiques, les comorbidités étaient rapportées ainsi que les scores PASI et DLQI à chaque consultation. Deux groupes ont été considérés pour l’analyse : groupe 1 : patients ayant reçu des soins locaux et/ou UV avec renforcement éducatif, groupe 2 : ceux recevant un traitement systémique (méthotrexate, ciclosporine, acitrétine). L’évaluation était réalisée entre 6 mois et 1 an.

Résultats

Les groupes 1 (n=30) et 2 (n=24) étaient comparables sur le plan démographique. La plupart des patients dans les deux groupes étaient suivis pour un psoriasis en plaques limité à certaines régions uniques (comme le visage et le cuir chevelu). Le DLQI moyen était de 8,37/30 dans le groupe 1 et plus sévère dans le groupe 2 (11,63/30) à la première consultation hospitalière, avec 33,3 % de patients avec DLQI10 dans le groupe 1 contre 58,3 % dans le groupe 2.

Entre la 1re et la 2e intervention thérapeutique, le DLQI a diminué de 2,1 points en moyenne dans le groupe 1 contre 6,79 dans le groupe 2 pour des PASI ayant diminué de 0,4 et 1,98, respectivement. Le DLQI était finalement de 8,4/30 dans le groupe 1 au terme de la 2e intervention (contre 4,2 dans le groupe 2). La tolérance des traitements dans les deux groupes étaient bonnes.

Conclusion

Notre étude a montré que notre décision thérapeutique pour ces patients avec PASI bas dépend de la sévérité du DLQI. Elle permet au terme du suivi de confirmer l’intérêt pour les praticiens de décider du passage à un traitement systémique afin d’améliorer la qualité de vie des patients souffrant d’une maladie objectivement légère.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : DLQI, PASI, Psoriasis


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Vol 142 - N° 12S

P. S562 - décembre 2015 Retour au numéro
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