Importance des idées fausses sur les modes de transmission de l’herpes génital en France - 27/11/15
Résumé |
Introduction |
La stigmatisation des patients atteints d’herpès génital est un phénomène complexe et multifactoriel qui est étroitement lié à l’environnement dans lequel vivent les patients. Les idées fausses favorisent le sentiment de stigmatisation des patients atteints d’herpès génital. L’objectif de notre étude était d’établir l’importance des idées fausses concernant les modes de contamination de l’herpès génital.
Patients et méthodes |
Enquête conduite par Harris en 2013 auprès d’un échantillon de 1008 sujets (491 hommes et 517 femmes), représentatifs de la population française âgés de 18ans et plus. La représentativité de l’échantillon était assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession) après une stratification par région et taille de ville. Les sondés ont répondu à un questionnaire sur leur connaissance de l’herpès génital permettant d’établir la prévalence de répondants ayant des idées fausses. L’analyse statistique a été réalisée grâce au test Chi2.
Résultats |
Parmi les répondants, 67,7 % (1682/1008) ont des idées fausses sur les modes de contamination de l’herpès génital. Parmi les patients, 42,7 % considèrent que l’herpès génital est la conséquence d’une mauvaise hygiène, 36,5 % de serviettes échangées et 35 % d’un contact avec la cuvette des toilettes. Trois idées fausses ont été rapportées par 131 (13 %), 2 idées fausses par 207 répondants (20,5 %) et seulement une idée fausse par 344 répondants (34,1 %). Les répondants ayant au moins une idée fausse sur l’herpès génital sont plus souvent des hommes (50,9 % vs 44,2 % ; p=0,046), appartiennent au groupe d’âge 18–25ans (17,6 % vs 8,3 %, p=8,9E-05). Ils estiment qu’ils sont moins bien informés sur l’herpès génital (22,3 % vs 30,1 %, p=0,007) et qu’il s’agit d’un état dont il n’est pas facile de parler avec son entourage (90,3 % vs 57,4 %, p=4,98E-34) et son partenaire (49,1 % vs 34,0 %, p=6,59E-06).
Discussion |
Il y a un besoin urgent de renforcer les campagnes d’information à destination du grand public sur l’herpès génital. Les idées fausses sont susceptibles d’accroître les préjugés négatifs et les attitudes discriminatoires et surtout de renforcer le sentiment de stigmatisation à l’égard de ceux qui souffrent d’herpès génital.
Conclusion |
Le manque de connaissance sur l’herpès génital est alarmant en France comme montré par l’importance des idées fausses. Une meilleure connaissance de l’herpès génital par la population devrait probablement limiter la prévalence des idées fausses.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Épidémiologie, Herpès génital, Idées fausses
Plan
Vol 142 - N° 12S
P. S578 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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