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Pathologie dermatologique du pied dans une équipe de football professionnel - 27/11/15

Doi : 10.1016/j.annder.2015.10.338 
T. Badri, M. Taleb Mazeh, M. Debbabi, M. Jones, H. Marrak
 Faculté de médecine, université de Tunis El Manar, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Dans le football (F), le pied est particulièrement exposé : course, changements de directions, frappe de balle et contacts avec l’adversaire. De plus la macération pourrait se surajouter à l’agression dont fait objet la peau du pied. À ce jour, peu d’études ont été consacrées à la dermatologie du pied dans le F professionnel.

Patients et méthodes

Notre étude transversale consistait en un examen dermatologique des pieds de 25 joueurs de l’équipe de F masculin de Béni Khalled (Tunisie). L’âge, l’ancienneté dans le F, le pied dominant et les habitudes d’hygiène ont été notés. L’étude statistique était basée sur les tests Chi2 (pour les variables) et de Student (pour les moyennes).

Résultats

L’âge moyen était de 24,4 (± 5,1) ans. L’ancienneté moyenne dans le F était de 12,28 (± 4,9) ans, avec 7,5 (± 0,9) heures d’entraînement par semaine. Dix-sept joueurs étaient droitiers, 4 gauchers, et 4 autres jouaient avec les 2 pieds. Le port de chaussures de sport (PCS) en dehors de l’activité sportive était noté dans 17 cas (68 %) ; le séchage des pieds après la douche était pratiqué par 15 joueurs (60 %). Une atteinte unguéale était notée dans 16 cas (64 %) : hématome sous unguéal (HSU ; n=10 ; 40 %), onyxis (O ; n=7 ; 28 %), onycholyse isolée (n=2 ; 8 %). Ces lésions intéressaient le pied dominant dans tous les cas. Une mycose était présente dans 10 cas (40 %) : intertrigo interorteils (IIO ; n=7 ; 28 %) et mycose plantaire (MP ; n=4 cas ; 16 %). L’association d’un O à une MP ou IIO était notée dans 3 cas. Les autres anomalies étaient les durillons (n=4 ; 16 %) et les verrues à type de myrmécies (n=2 ; 8 %). Six joueurs (24 %) n’avaient pas d’anomalie dermatologique.

L’existence d’un O, d’une MP et/ou d’un IIO n’était pas corrélée à l’ancienneté dans le F ni aux nombres d’heures d’entraînement. Le PCS en dehors des activités sportives et l’absence de séchage des pieds n’étaient pas statistiquement liés aux O ou aux mycoses.

Discussion

La pathologie traumatique était la plus notée, principalement l’HSU qui surviendrait lors de la frappe de balle, des contacts avec l’adversaire ou du simple frottement de l’ongle sur des CDS étroites. Les onyxis et onycholyses semblaient plus souvent liés à des traumatismes qu’à des mycoses (IIO et/ou MP associés dans 3 cas seulement). Les mycoses n’étaient pas plus fréquentes chez les joueurs qui avaient des facteurs surajoutés de macération (PCS prolongé, non séchage des pieds). La prévalence des mycoses dans notre série ne semble pas trop différer de la population générale. Ceci pourrait être dû en partie au suivi médical des joueurs, qui permet de traiter les éventuelles mycoses à leur début. Les verrues plantaires n’étaient pas fréquentes dans notre étude bien que l’on postule qu’elles se transmettent par les sols des vestiaires et qu’elles sont favorisées par l’humidité.

Conclusion

Notre étude souffre de certaines insuffisances (effectifs peu nombreux et absence de prélèvements mycologiques) qui pourraient biaiser les résultats.

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Mots clés : Football, Ongle, Pied


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Vol 142 - N° 12S

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