Épidémiologie et description des tumeurs cutanées malignes dans une population de personnes âgées considérée représentative de la population générale à propos de 209 sujets de la cohorte PROOF - 27/11/15
et SNA-épis
Résumé |
Introduction |
Peu d’études ont évalué l’épidémiologie des tumeurs malignes cutanées parmi la population des personnes âgées. La plupart de ces études sont établies sur des registres de cancer ou sur des cohortes de patients issues de services de dermatologie. Nous avons étudié la prévalence des cancers cutanés parmi une cohorte de sujets représentatifs de la ville de Saint-Étienne, la cohorte PROnostic indicator OF cardiovascular and cerebrovascular events (PROOF).
Patients et méthodes |
Deux cent neuf sujets ; 105 femmes et 104 hommes ; âge moyen 77,5ans, écart 74 à 81ans, ont été étudiés. Il s’agissait de sujets tirés au sort sur les listes électorales de Saint-Étienne, l’année de leurs 65ans lors de leur inclusion dans l’étude de la cohorte PROOF. La totalité de la surface cutanée a été examinée par 3 dermatologues afin d’évaluer la prévalence des tumeurs cutanées et des lésions précancéreuses.
Résultats |
Soixante et onze pour cent (63 femmes et 86 hommes) des sujets étaient atteints de kératoses actiniques. Tous les 3 investigateurs, indépendamment, ont trouvé les mêmes tumeurs malignes et l’examen histologique confirmait le diagnostic clinique.
Onze sujets (6 femmes et 5 hommes) avaient des carcinomes basocellulaires (CBC) : 2 femmes avaient des CBC multiples, 1 homme avait un carcinome épidermoïde et 2 hommes avaient un mélanome.
Discussion |
Deux tiers des sujets de notre série présentaient des lésions précancéreuses. Une étude française avait montré la présence de kératoses actiniques chez seulement 1/3 des personnes âgées. Les tumeurs cutanées étaient présentes chez 6,7 % de nos sujets, ce qui est similaire à 2 études établies en milieu gériatrique français. En ce qui concerne les mélanomes, il s’agissait de tumeurs peu agressives, un mélanome in situ et un mélanome mesurant 0,2mm d’indice de Breslow.
Conclusion |
Notre étude montre que l’examen par les non dermatologues n’est pas suffisant pour identifier les cancers cutanés chez ces personnes âgées alors même que les malades de la cohorte PROOF bénéficient d’un examen attentif par de nombreux spécialistes ainsi que leur médecin traitant. Le dépistage chez le patient âgé par des dermatologues devrait permettre l’identification de tumeurs cutanées dont l’incidence augmente avec l’âge et qui manifestement, dans cette tranche d’âge, ne sont pas suffisamment prises en charge par l’auto-examen cutané.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Carcinome basocellulaire, Carcinome épidermoïde, Cohorte prospective, Gériatrie, Kératose actinique, Mélanome
Plan
Vol 142 - N° 12S
P. S583 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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