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Télangiectasies induites par la chlorméthine (Valchlor®) - 27/11/15

Doi : 10.1016/j.annder.2015.10.387 
E. Maubec 1, , A. Lévy 2, A. Guyot 3, L. Laroche 3
1 Dermatologie, hôpital Bichat, Paris, France 
2 Pathologie, AP–HP, hôpital Avicenne, Bobigny, France 
3 Dermatologie, AP–HP, hôpital Avicenne, Bobigny, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La chlorméthine (Valchlor®) constitue un traitement topique des lymphomes T cutanés épidermotropes, disponible en ATU nominative depuis septembre 2014. Les toxicités cutanées les plus fréquentes sont les hyperpigmentations, les dermites et eczémas de contact. Nous rapportons 2 observations de patients ayant développé des télangiectasies sous Valchlor®.

Observations

Une femme âgée de 54ans était suivie pour un mycosis fongoïde de stade IA diagnostiqué en 2009 localisé aux seins évoluant depuis 10ans. Elle avait reçu successivement de la chlorméthine (Caryolysine®), efficace mais interrompue en raison de la rupture du produit, puis de la PUVAthérapie avec plusieurs rechutes en cas d’arrêt du traitement. En raison d’une poussée cutanée plus étendue corticorésistante atteignant les flancs et les seins, un traitement par Valchlor® en application quotidienne était initié en novembre 2014. Deux mois plus tard les plaques érythémato-squameuses laissaient place à un érythème télangiectasique en regard des zones traitées. Les applications étaient espacées à 3 fois par semaine et les lésions télangiectasiques régressaient complètement en 2 mois environ.

La patiente no 2, âgée de 51ans, était suivie pour un syndrome de Sézary diagnostiqué en octobre 2010, traité par photochimiothérapie extracorporelle seule puis en association au Targretin® 5 cp/j et au Roféron® 4,5 MUI ×3/semaine avec une corticothérapie locale au long cours. En raison d’une poussée cutanée de la maladie prédominant au niveau du tronc sans phase circulante, en octobre 2014 la posologie du Targretin® est augmentée à 7 cp/j et un traitement par Valchlor® est débuté en décembre 2014 (une application 3 fois par semaine soit 1 tube par semaine). Trois semaines plus tard, on constatait un érythème télangiectasique discret non infiltré du décolleté et de l’abdomen. La patiente interrompait d’elle-même le traitement 18jours plus tard en raison de la majoration des lésions. On notait alors une majoration des télangiectasies de l’abdomen et du décolleté avec une extension aux membres inférieurs. Deux biopsies réalisées au niveau bras gauche et au flanc gauche confirmaient le diagnostic de télangiectasies sans atteinte spécifique. Les télangiectasies disparaissaient complètement 2 mois plus tard.

Discussion

Nous rapportons les deux premières observations de télangiectasies induites par le Valchlor®, l’une d’elle ayant été confirmée histologiquement. Parmi les alkylants topiques, seule la carmustine est connue pour ses effets indésirables (EI) à type de télangiectasies, contrastant avec l’absence de cas rapporté sous Caryolysine®, qui contient le même principe actif que le Valchlor®. Cet EI inattendu du Valchlor® pourrait être lié à la forme galénique du Valchlor® (gel et non solution aqueuse) ou/et à sa concentration.

Conclusion

Cet EI doit être connu des cliniciens qui doivent prévenir le patient, en particulier quand la surface traitée est grande.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Chlorméthine gel, Effets indésirables cutanés, Lymphome T cutané épidermotrope, Télangiectasies, Valchlor®


Plan


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Vol 142 - N° 12S

P. S606-S607 - décembre 2015 Retour au numéro
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