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Envenimations marines vues en consultation post-voyage à la Pitié-Salpêtrière entre 2008 et 2013 - 27/11/15

Doi : 10.1016/j.annder.2015.10.390 
A. Henn 1, , A. Pérignon 1, G. Monsel 1, E. Caumes 1, 2
1 Service de maladies infectieuses, hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France 
2 PRES Sorbonne universités, université Pierre-et-Marie-Curie, faculté de médecine Pitié-Salpêtrière, Paris, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La fréquence des voyages augmente de nos jours, en particulier dans les zones tropicales. Les activités marines s’y développent et par conséquent le risque d’envenimation marine chez les voyageurs. L’objectif de ce travail est de définir la prévalence et les caractéristiques des envenimations marines chez des touristes de retour de voyage.

Matériel et méthodes

Nous avons étudié les dossiers des patients vus en consultation post-voyage à la Pitié-Salpêtrière entre 2008 à 2013. Les cas étaient définis comme des voyageurs rapportant une envenimation marine. Les caractéristiques des différentes envenimations sont décrites.

Résultats

Trente-sept cas ont été retenu, soit une prévalence de 1,1 %. Onze cas étaient des envenimations probablement par coraux, 10 par poisson-pierre, 8 par méduses, 2 par vives, 2 par étoiles de mer, 2 par raies, un par poisson-lion, un par anémone de mer. Les destinations de voyage les plus fréquentes étaient l’Asie du Sud-Est (10 patients) et les îles à l’est de l’Afrique (7 patients). La durée médiane entre l’envenimation et la consultation était de 14jours (2 à 130jours). La durée médiane entre le retour et la date de consultation était de 9jours (0 à 120jours). Le sex-ratio était équilibré avec 18 hommes pour 19 femmes. L’âge médian des patients était de 42ans (25 à 68ans). La durée médiane de séjour était de 14jours (6 à 62jours). Le but du voyage était le tourisme dans 100 % des cas. Les présentations les plus fréquentes étaient des dermohypodermites, des œdèmes, des lésions de flagellation, et des plaies par pénétration.

Discussion

Les envenimations marines sont rares, mais plus fréquentes que les envenimations terrestres. Les coraux peuvent donner des dermatoses aiguës, mais aussi chroniques comme chez nos patients. L’eau de mer doit être appliquée pour soulager la douleur. Les envenimations par poisson-pierre se surinfectent souvent et le venin peut provoquer des nécroses cutanées. Près de la moitié de nos patients ont dû être opérés. Le venin est thermolabile, et la plaie doit être trempée dans l’eau très chaude. Un anti-venin existe. Les méduses peuvent provoquer des envenimations sévères comme chez un de nos patients, voire mortelles, notamment en Australie et en Asie du Sud-Est où elles s’étendent. Le vinaigre antagonise le venin. Un anti-venin existe pour Chironex fleckeri. La cause des envenimations marines dans notre étude est présomptive.

Conclusion

Les envenimations marines au retour de voyage sont principalement dues aux coraux, poissons-pierre, et méduses. Elles sont peu fréquentes mais peuvent poser des difficultés thérapeutiques, nécessitant par exemple un recours à la chirurgie chez plus de la moitié des patients en cas d’envenimation par poisson-pierre.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Coraux, Envenimation marine, Méduse, Poisson-pierre, Voyageur


Plan


 Iconographie disponible à l’adresse : JDP2015iconographies.pdf.


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Vol 142 - N° 12S

P. S608 - décembre 2015 Retour au numéro
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