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Réduction persistante de la prévalence des condylomes au centre des MST de l’hôpital Saint-Louis - 27/11/15

Doi : 10.1016/j.annder.2015.10.421 
S. Fouéré 1, , F.J. Timsit 1, C. Rovani 1, M. Bagot 2, M. Janier 1
1 Centre des MST, service de dermatologie, hôpital Saint-Louis, Paris, France 
2 Service de dermatologie, AP–HP, Paris, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

En 2013 nous avions montré une diminution significative de la prévalence des condylomes ano-génitaux (CAG) dans la population des primo-consultantes en âge d’avoir été vaccinées contre les papillomavirus humains (HPV) consultant dans notre centre entre 2008, première année entière ayant suivi la mise sur le marché de ce vaccin (VHPV), et 2012. Depuis, il a été montré que la déjà faible couverture vaccinale (CV) continuait de s’altérer en France. Nous avons voulu vérifier si cette évolution se reflétait dans notre population d’étude.

Patientes et méthodes

Tous les dossiers des femmes âgées de 23ans (âge plafond du remboursement par l’assurance maladie) et moins, primo-consultantes en 2008, 2010, 2012 et 2014 ont été examinés afin de déterminer le diagnostic porté lors de cette consultation. L’évolution du nombre de diagnostic de CAG en proportion du total des diagnostics portés était comparée à celle des infections à Chlamydia trachomatis (CT) dans la même population et à celle des CAG dans la population masculine du même âge.

Résultats

Pour les 4 années étudiées, les dossiers de 1866 femmes de 14 à 23ans (médiane, 21) ont été examinés. Dans cette population la proportion de CAG descendue de 5,65 % en 2008 à 2,43 % en 2012 restait basse à 2,31 % en 2014. Sur la période, la pente de réduction de prévalence des CAG était de −0,6 par an (p<10−3). Dans le même temps, chez ces mêmes jeunes femmes, la prévalence de l’infection à CT augmentait de 8,33 à 10,03 % (NS) et celle des CAG restait stable entre 6 et 6,55 % chez les hommes du même âge.

Discussion

Depuis l’introduction de la VHPV, notre centre a constaté une baisse durable de la prévalence des CAG dans sa population cible. Elle paraît spécifique comme le montre la stabilité de la prévalence des infections à CT dans cette même population et semble imputable à la VHPV comme le suggère celle de la prévalence des CAG chez les hommes (non vaccinés) du même âge. Cette tendance n’est pas celle de la CV nationale. En France, au 31/12/2011, seules 45 % des femmes de 15 à 17ans avaient reçu au moins 1 injection vaccinale. Entre 2011 et 2014, la CV (≥ 1 injection) des filles de 15ans a fléchi de 26,3 % à 17,6 %. En 2014–2015, la CV (≥ 1 injection) déclarative observée dans notre centre était de 46,18 %. Ces résultats sont inattendus : une récente revue systématique a montré que des telles réductions de prévalence des CAG étaient le fait de CV supérieures à 50 % sur un territoire donné. Ceci peut résulter d’une sous estimation de la CV locale par l’approche déclarative dans notre population urbaine et médicalisée. Nous continuons de suivre l’évolution de ces indicateurs et améliorons les instruments pour explorer la CV dans notre population.

Conclusion

Nous constatons une diminution stable depuis 2012 de la prévalence des CAG dans la population en âge d’avoir été vaccinée. Son ampleur ne reflète pas l’insuffisante CV constatée en France et localement.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Condylomes ano-génitaux, Épidémiologie, HPV, Vaccin anti-HPV


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Vol 142 - N° 12S

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