Pityriasis rotunda au cours d’un cancer du pancréas métastatique - 27/11/15
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Résumé |
Introduction |
Le Pityriasis rotunda (PR) est une dermatose très rare, liée à un trouble acquis de la kératinisation. Il a été associé à de nombreuses affections. Nous rapportons ici le cas d’une patiente ayant développé un PR au cours d’un adénocarcinome pancréatique métastatique.
Observations |
Une femme de 72ans, d’ascendance antillaise et de phototype 6, recevait une chimiothérapie par Folfiri® (5FU, irinotécan) pour un adénocarcinome pancréatique métastatique au foie. On ne notait pas d’antécédent personnel ou familial de dermatose. Deux ans après le début du traitement, la situation se dégradait avec progression tumorale locale, motivant la mise en place de prothèses biliaire et duodénale. De façon concomitante apparaissait une dermatose discrètement prurigineuse. L’examen révélait de multiples macules pigmentées, parfaitement arrondies, très bien limitées, discrètement kératosiques, confluentes en placards polycycliques, siégeant sur le tronc. L’examen histologique cutané montrait un épaississement significatif de la couche cornée, avec disparition de l’assise granuleuse au niveau de l’épiderme sous-jacent. La coloration par le PAS était négative. L’ensemble était en faveur d’un trouble de la kératinisation, en accord avec le diagnostic de PR. L’application d’émollients permettait une amélioration de la symptomatologie. Devant la progression tumorale, une nouvelle ligne de chimiothérapie par gemcitabine et paclitaxel était débutée.
Discussion |
Le PR est un trouble acquis de la kératinisation, très rare, touchant le plus souvent l’adulte d’âge moyen de façon sporadique, mais des formes familiales ont également été décrites. Il se manifeste par des lésions de taille variable pouvant atteindre 10 à 20cm, généralement hyperpigmentées sur peau foncée ou parfois hypopigmentées, siégeant sur le tronc ou les extrémités, principalement caractérisées par un contour parfaitement arrondi et extrêmement bien limité. Leur aspect histologique est comparable à celui d’une ichtyose vulgaire. De nombreuses pathologies associées ont été rapportées, notamment la dénutrition, avec une fréquence accrue de néoplasies, allant de 6 à 23 % des cas selon les séries. Chez notre patiente, l’âge de survenue du PR, l’absence d’antécédents familiaux similaires et l’apparition concomitante à la progression tumorale suggèrent un lien avec la maladie cancéreuse plutôt en rapport avec l’altération de l’état général qu’avec une origine paranéoplasique vraie.
Conclusion |
Nous présentons un nouveau cas de PR, dermatose rare et cliniquement caractéristique, souvent associée à des maladies sévères, ici à un cancer du pancréas métastatique en progression.
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Vol 142 - N° 12S
P. S631-S632 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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