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Vascularite cutanée nécrosante récurrente à éosinophiles : un cas - 27/11/15

Doi : 10.1016/j.annder.2015.10.449 
T. Jouary 1, , A. Tenon 2, X. Delbrel 2, L. Lequen 2, V. Cales 3, D. Barthelme 2, S. Stanislas 3
1 Oncologie médicale, centre hospitalier François-Mitterrand, Pau, France 
2 Rhumatologie, dermatologie, hôpital François-Mitterrand, Pau, France 
3 Anatomopathologie, hôpital François-Mitterrand, Pau, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La vascularite cutanée nécrosante récurrente à éosinophiles (VCRE) est une vascularite rare décrite récemment par Chen et al. Nous décrivons un cas de VCRE possiblement déclenchée par la prise de rivaroxaban.

Observation

Une femme de 86ans était hospitalisée pour une éruption douloureuse des membres inférieurs. Ses antécédents incluaient de l’arthrose, un glaucome chronique et une fibrillation auriculaire ancienne. La patiente était traitée de façon habituelle par amlodipine, nébivolol, zopiclone, caféine, paracétamol et warfarine depuis plusieurs années. La warfarine avait été remplacée par le rivaroxaban depuis 3 mois. La patiente décrivait des douleurs des jambes depuis 5 semaines, avec éruptions de plaques persistant quelques jours avant de disparaître. À l’examen, elle présentait des plaques nécrotiques des jambes associées à un purpura par endroits nécrotique sur les membres inférieurs. Une altération modérée de l’état général était notée. Le bilan biologique montrait une hyperéosinophilie avec 1360 polynucléaires éosinophiles (PNE)/mm3 (N<400), une hyperleucocytose à 12 980 éléments/mm3, des polynucléaires neutrophiles à 12 100/mm3 (N<11 100) et une CRP à 83,4mg/L (N<10). Des biopsies cutanées étaient réalisées sur le purpura et sur une zone nécrotique et montraient le même aspect de vascularite avec nécrose fibrinoïde de la paroi des vaisseaux de petite taille sans thrombose vasculaire, et présence d’un infiltrat à PNE du derme superficiel. Le diagnostic de VCRE était retenu. Le bilan complémentaire, avec scanner thoraco-abdomino-pelvien, échographie cardiaque, bilan auto-immun, rénal, hépatique et vasculaire, sérologies virales, était normal. La prednisone à 1mg/kg/jour était débutée avec des soins locaux. Le rivaroxaban était arrêté et remplacé par la warfarine. Les signes cutanés s’amélioraient très rapidement, diminution du syndrome inflammatoire et de l’éosinophilie sanguine.

Discussion

L’imputabilité des médicaments dans les dermatoses éosinophiliques (DE) n’a jamais été prouvée. En dehors d’un syndrome d’hypersensibilité cutanée à la molécule, aucune DE n’a été décrite avec le rivaroxaban. Dans le cas présent, le rivaroxaban était le seul médicament débuté 6 semaines avant l’apparition des signes de la VCRE. Certains auteurs ont émis l’hypothèse d’une réaction anormale à un stimulus variable, Th2 médiée, avec hypersécrétion d’IL-5 dans le syndrome de Wells, les pustuloses éosinophiles stériles et les variants lymphoïdes de syndromes hyperéosinophiliques.

Conclusion

La VCRE est une dermatose rare, s’intégrant dans le cadre des dermatoses éosinophiliques, avec une bonne réponse à la corticothérapie systémique comme le montre le cas présent.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Dermatose éosinophilique, Traitement anticoagulant, Vascularite cutanée nécrosante récurrente à éosinophiles


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Vol 142 - N° 12S

P. S636-S637 - décembre 2015 Retour au numéro
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