Le dermatologue peut-il suspecter facilement un syndrome de Gougerot-Sjögren ? - 27/11/15
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Résumé |
Introduction |
Le syndrome de Gougerot-Sjögren (SGS) est une maladie auto-immune fréquente, caractérisée par une infiltration lymphoplasmocytaire des glandes exocrines. La xérophtalmie témoigne de la souffrance des glandes lacrymales, la xérostomie correspond à la souffrance des glandes salivaires. Néanmoins, ce ne sont pas les seules glandes exocrines de l’organisme. Dans la peau sont ainsi décrites des glandes sudorales eccrines et apocrines, ainsi que des glandes sébacées. Une première étude prospective menée dans notre service en 2009 avait permis de confirmer l’infiltrat lymphocytaire au niveau des glandes axillaires. Nous avons décidé de prolonger ce travail.
Patients et méthodes |
Une consultation multidisciplinaire existe au CHU de Brest depuis 2008. Les patients ayant une suspicion de SGS sont successivement examinés par un rhumatologue, un ophtalmologiste, un dentiste, un psychiatre et un dermatologue. Trois questions étaient posées aux patients avant l’examen cutané complet : présence ou aggravation d’une xérose depuis le début des symptômes, apparition d’une dépilation, diminution ou non de la transpiration. Les fréquences de xérose, dépilation, hyposudation dans deux groupes de patients (avec et sans SGS) ont été comparées par le test du Chi2.
Résultats |
Cinquante-deux patients avec syndrome sec ont pu être examinés. Les données ont été analysées et les patients répartis selon qu’ils présentaient ou non les critères européens du syndrome de Gougerot-Sjögren. Il y avait 26 patients dans chaque groupe. Les données descriptives d’âge et de sexe étaient identiques dans les deux groupes, avec un âge moyen de 55 (± 12,7) ans et une quasi-totalité de femmes (98 %). La xérose était plus fréquente dans le groupe SGS (73 % vs 38 %, p=0,011). L’hyposudation était plus fréquente aussi (52 % vs 29 %, mais non significative, p=0,1). La dépilation était également répartie entre les 2 groupes (41 %). L’association xérose+hyposudation était plus fréquente dans le groupe SGS : 41 % vs 16 %, à la limite de la significativité (p=0,05).
Conclusion |
Les effectifs sont peu nombreux mais l’apparition ou l’aggravation d’une xérose, lorsqu’elle est satellite d’une xérostomie et d’une xérophtalmie, semble en faveur du diagnostic de syndrome de Gougerot-Sjögren.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Hyposudation, Syndrome de Gougerot-Sjögren, Xérose
Plan
Vol 142 - N° 12S
P. S638-S639 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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