Stratégies de coping mises en place au moment du diagnostic d’un mélanome : quels liens avec la qualité de vie deux ans plus tard ? - 27/11/15
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Résumé |
Introduction |
La notion de coping regroupe l’ensemble des stratégies cognitives et comportementales d’adaptation ou d’ajustement mises en place dans le but de faire face à une situation stressante. L’effet différé dans le temps de ces stratégies sur la qualité de vie de patients atteints de mélanome n’a presque pas été étudié. Le but de cette étude était par conséquent d’explorer les liens entre les stratégies mises en place par les patients au moment du diagnostic de leur mélanome et leur qualité de vie à la fin des traitements.
Patients et méthodes |
Cette étude prospective a été proposée à tous les patients atteints d’un mélanome débutant (stade I ou II AJCC) vus dans un service d’oncodermatologie de février 2010 à février 2013. Lors de la première visite (T1), le diagnostic datait de moins d’un mois, les patients complétaient un questionnaire explorant leurs stratégies de coping (Brief Cope Scale). Deux ans plus tard (T2), ils remplissaient un second questionnaire les interrogeant sur leurs niveaux de dépression, d’anxiété (Hospital Anxiety and Depression Scale), de contrôle perçu (Cancer Locus of Control Scale), de qualité de vie (QLQ-C30) et de bien-être (Satisfaction With Life Scale). Les variables sociodémographiques étaient recueillies aux deux temps de l’étude. Les données ont fait l’objet d’analyses de régression linéaire hiérarchique à l’aide du logiciel SPSS version 20.
Résultats |
Les 78 patients (33 femmes, 45 hommes) inclus avaient un âge moyen de 53ans. Il a été objectivé que la réinterprétation positive de l’arrivée de la maladie était associée à une meilleure satisfaction de vie 2ans plus tard (β=0,23, p<0,05). Par contre, un désengagement comportemental accru était lié à une diminution du fonctionnement cognitif (β=−0,36, p<0,001). Le coping actif était associé à une diminution du fonctionnement émotionnel (β=−0,21, p<0,05). L’âge était associé à plus d’insomnies (β=0,27, p<0,05), tandis que vivre en couple était lié à un bien-être accru (β=0,26, p<0,05). Finalement, la dépression était fortement explicative de la diminution du bien-être (β=−0,60, p<0,001) et de la qualité de vie ainsi que d’une augmentation des symptômes.
Discussion |
À l’exception du coping actif qui est lié dans cette étude à une issue négative, traduisant peut-être un besoin excessif de réassurance chez les patients atteints d’un mélanome, les résultats de cette étude sont en accord avec la littérature sur la qualité de vie des patients atteints de cancer. Ils permettent d’aider les cliniciens quant aux stratégies à encourager dans l’aide psychologique de nos patients lors de la découverte d’un mélanome.
Conclusion |
L’interprétation positive doit être privilégiée alors que le désengagement comportemental peut être délétère sur la qualité de vie ultérieure. Le coping actif (habituellement salutogène) doit peut-être parfois faire l’objet d’un accompagnement spécifique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Coping, Mélanome, Qualité de vie
Plan
Vol 142 - N° 12S
P. S648-S649 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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