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Étude des changements spirituels suite au diagnostic d’un mélanome - 27/11/15

Doi : 10.1016/j.annder.2015.10.480 
A. Bonnaud-Antignac 1, , M. Bourdon 1, N. Roussiau 2, B. Dréno 3, G. Quereux 3
1 UFR des sciences pharmaceutiques et biologiques, France 
2 UFR de psychologie, université de Nantes, France 
3 Dermatologie, CHU de Nantes, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le diagnostic d’un cancer peut occasionner des changements dans la spiritualité. Le patient peut se tourner vers elle (croissance spirituelle) ou au contraire s’en détourner (déclin spirituel). Bien que corrélés aux émotions, on ignore si ces changements sont liés au bien-être et via quels liens. Nous avons mené une étude prospective, quantitative, auprès de patients atteints de mélanome dans une unité d’oncodermatologie de juin à septembre 2010 pour explorer cette question.

Patients et méthodes

Les patients inclus étaient des sujets atteints d’un mélanome de stade débutant (stade I ou II AJCC) ou métastatique (stade IV). Il leur était demandé de compléter un questionnaire évaluant les changements spirituels (Spiritual Transformations Scale), le développement post-traumatique (Post-Traumatic Growth Inventory), les émotions positives et négatives (Positive And Negative Affectivity Scale), le bien-être (Satisfaction With Life Scale), l’anxiété-état (State Trait Anxiety Inventory), le soutien social perçu, les stratégies de coping (Coping with Health and Injuries Problems) et le contrôle (Cancer Locus of Control Scale). Des analyses de régression ont été réalisées avec le logiciel SPSS 20.

Résultats

Quatre-vingt-sept patients ont participé à cette étude, 47 au stade débutant, d’âge moyen 53ans (groupe 1) et 40 au stade métastatique, d’âge moyen 58ans (groupe 2). Le temps moyen écoulé depuis le diagnostic était 35 mois (0 à 196 mois). Les deux groupes étaient comparables en âge, en sexe et en durée écoulée depuis le diagnostic. Ils ne présentaient pas de différence en termes d’anxiété-état, de coping, de soutien social, de contrôle, d’affects, de bien-être, de développement post-traumatique ni de changement spirituel. En revanche, les patients au stade métastatique mobilisaient plus de ressources instrumentales que les patients au stade débutant, c’est-à-dire qu’ils étaient particulièrement observants et recherchaient de nombreuses informations pouvant contribuer à l’amélioration de leur santé. L’ensemble des patients présentaient des scores de satisfaction de vie similaires à ceux d’une population en bonne santé. La croissance spirituelle avait un effet positif sur le bien-être via le développement post-traumatique à partir de 6ans post-diagnostic, tandis que le déclin spirituel le diminuait via des affects négatifs, c’est-à-dire qu’il engendrait des émotions négatives qui à leur tour diminuaient leur bien-être.

Discussion

La croissance spirituelle peut aider les patients à être plus heureux via des changements positifs dans leur vie (développement post-traumatique) à partir de 6ans après le diagnostic. Ces résultats soulignent l’importance de l’accompagnement de ces changements dans les unités d’oncodermatologie.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Développement post-traumatique, Mélanome, Spiritualité


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Vol 142 - N° 12S

P. S651-S652 - décembre 2015 Retour au numéro
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