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L’ipilimumab dans les mélanomes métastatiques résistant aux anti-PD-1 : 8 observations - 27/11/15

Doi : 10.1016/j.annder.2015.10.501 
A. Jacobsoone-Ulrich , P. Jamme, S. Alkeraye, V. Dzwiniel, E. Faure, C. Templier, L. Mortier
 Service de dermatologie, hôpital Claude-Huriez, CHRU de Lille, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les thérapies ciblées et l’immunothérapie ont conduit à une amélioration de la survie et de la qualité de vie des malades ayant un mélanome métastatique. Alors que nous avons des données sur l’utilisation des anti-PD-1 après ipilimumab, nous n’avons aucune information sur le schéma inverse. Le but de notre étude est d’explorer la tolérance et l’efficacité de l’ipilimumab prescrit en seconde ligne d’immunothérapie chez des patients ayant un mélanome métastatique échappant à un anti-PD-1.

Patients et méthodes

Étude épidémiologique et descriptive conduite dans le service de dermatologie du CHRU de Lille, rapportant tous les malades pris en charge pour un mélanome métastatique ayant bénéficié d’un traitement par ipilimumab après échappement à un anti-PD-1 en première ligne (issus des protocoles CA 209 006 et MK 3475 006). Nous évaluons l’extension de la maladie depuis la première cure d’ipilimumab (selon les critères RECIST), le temps entre la première cure d’ipilimumab et la première ligne d’un autre traitement systémique et la survie globale (entre l’introduction de l’ipilimumab et la dernière visite).

Résultats

Sur 29 malades inclus dans les protocoles CA 209 006 et MK 3475 006, 8 malades ont bénéficié d’un traitement par ipilimumab. Quatre ont répondu : une réponse partielle et 3 réponses complètes (dont une seule ayant récidivé). Pour ces patients, le temps entre la première cure d’ipilimumab et un autre traitement systémique allait de 209 à 391jours et la survie globale était de 314 à 581jours. Concernant les effets indésirables, 2 malades ont présenté une pancytopénie de grade 2 résolutive à un mois de la quatrième cure d’ipilimumab et un malade a présenté une choriorétinite de grade 3 ayant nécessité l’arrêt de l’ipilimumab et un traitement par corticothérapie intraveineuse puis per os jusqu’à rémission complète des symptômes.

Discussion

Nous observons donc dans notre cohorte 4 réponses à l’ipilimumab après échec des anti-PD-1. Bien que nous ne puissions pas exclure une réponse tardive à l’anti-PD-1, la progression tumorale rapide sous cette immunothérapie, objectivée à plusieurs reprises, suggère une réponse à l’ipilimumab plutôt qu’à l’anti-PD-1. Par ailleurs, nous avons observé 2 effets indésirables inhabituels qui suggéreraient un lien avec cette séquence thérapeutique même si nous ne pouvons exclure un effet secondaire lié à l’ipilimumab seul.

Conclusion

Nous rapportons dans notre série de 8 malades traités pour un mélanome métastatique ayant échappé à l’anti-PD-1, une efficacité de l’ipilimumab chez 4 malades et deux effets indésirables atypiques : une choriorétinite de grade 3 et une pancytopénie de grade 2. De nombreuses études sont en cours et en attendant leurs résultats nous devons construire une stratégie thérapeutique pour nos patients.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Immunothérapie, Ipilimumab, Mélanome, Métastase, Nivolumab, Pembrolizumab


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Vol 142 - N° 12S

P. S661-S662 - décembre 2015 Retour au numéro
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