Efficacité et tolérance du vemurafenib chez des patients atteints de mélanome avancé muté BRAF V600 : expérience de la cohorte nationale MelBase - 27/11/15
et
MelBase, GMFMEL, GCC
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Résumé |
Introduction |
Le traitement du mélanome de stade avancé a connu un bouleversement avec l’arrivée de thérapies ciblées chez les patients avec mutations activatrices BRAF V600. Le vemurafenib (V), premier inhibiteur de BRAF approuvé au niveau national, a considérablement augmenté la survie globale médiane (13,2 mois) (essai BRIM-3 : V versus dacarbazine). Nous rapportons des résultats d’efficacité et de tolérance chez des patients mutés BRAF V600 traités par V en vie réelle, suivis au-travers de la cohorte nationale MelBase.
Patients et méthodes |
Banque clinico-biologique labellisée INCa, MelBase est dédiée au suivi prospectif des patients de mélanome stade III inopérable ou IV naïfs de tout traitement systémique non adjuvant (25 centres). Depuis mars 2013, 559 patients majeurs consentants ont été inclus. En date du 22/10/14, les données des 60 patients traités par V en AMM (hors essai clinique) ont été extraites et rapportées.
Résultats |
La population comportait 52 patients traités par V en première ligne et 8 en deuxième ligne ou plus. Les caractéristiques démographiques étaient : âge moyen 61ans (dont 9≥75ans), 72 % de mutations V600E, 13 % de primitifs inconnus, 87 % stade IV, 68 % de stade M1c dont 34 % avec métastases cérébrales, 86 % ECOG 0 ou 1 et 31 % avec un taux élevé de LDH. La médiane de survie sous V était de 11,9 mois (IC95 % : 7,4;NA). La survie globale à 12 mois était estimée à 45,4 % (IC95 % : 28,1;73,3). La survie sans progression (PFS) était de 4,9 mois en médiane (IC95 % : 4;6,8). Les taux de réponse et de contrôle étaient de 37 % et 67 % (47 patients évalués). Quarante-neuf patients (82 %) ont présenté des toxicités imputables à V. Les plus fréquentes étaient : photosensibilité (18 %), arthralgies (17 %), asthénie, diarrhées et syndromes mains-pieds (13 % chaque). Vingt et un patients (35 %) ont présenté des toxicités de grade≥3 imputables à V, dont les plus fréquentes étaient des cancers secondaires liés au traitement (15 %). Trente-trois patients ont définitivement arrêté V (12 pour toxicité, 11 pour progression) et aucun décès relié n’a été rapporté.
Discussion |
Les données d’efficacité sont comparables aux données publiées dans les essais cliniques (phase 2, phase 3 étendue) et aux premières études en vie réelle dans une population de patients sévères avec forte représentation des stades M1c et des patients avec métastases cérébrales. Le profil de tolérance est comparable aux données de la littérature, mais avec une prévalence plus faible.
Conclusion |
Bien que nécessitant une confirmation avec un plus grand échantillonnage, ces premiers résultats mettent en lumière la faisabilité et les potentialités de la banque clinico-biologique MelBase et s’inscrivent dans une démarche plus globale d’étude de l’impact des diverses stratégies thérapeutiques ciblées en vie réelle.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Biobanques, Mélanome, Vemurafenib, MelBase
Plan
Vol 142 - N° 12S
P. S663-S664 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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