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Urticaire induite par anticorps anti-CD20 (rituximab) limitée aux lésions de lymphome B cutané primitif de la zone marginale (PCMZL) - 27/11/15

Doi : 10.1016/j.annder.2015.10.511 
O. Rimond 1, , C. Morice 1, A. Moreau 1, F. Comoz 2, L. Verneuil 1
1 Dermatologie, CHU, Caen, France 
2 Anatomopathologie, CHU, Caen, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le PCMZL est un lymphome indolent limité à la peau, répondant bien au traitement par radiothérapie ou anti-CD20. Nous rapportons le cas d’une réaction urticarienne trompeuse apparue en regard des lésions cutanées de PCMZL pendant la perfusion de rituximab.

Observation

Un patient de 41ans présentant de multiples papules prurigineuses des membres diagnostiquées PCMZL a d’abord été traité par dermocorticoïdes sans efficacité. En deuxième ligne, un traitement par rituximab lui a été proposé (375mg/m2/semaine, IV, 4 cures). Lors de la première perfusion de rituximab, à cinquante minutes, un œdème cutané rosé, très prurigineux uniquement localisé aux lésions préexistantes de lymphome est apparu, sans retentissement hémodynamique, sans angiœdème ni lésion au point de ponction. La perfusion a été arrêtée et la réaction urticarienne a spontanément disparu en moins d’une heure. L’exploration allergologique réalisée grâce à des prick-tests et des intradermoréactions au rituximab était négative, permettant de conclure à l’absence d’argument pour un mécanisme allergique. La biopsie cutanée de l’urticaire montrait un infiltrat nodulaire lymphocytaire B CD20+ et contingent T CD3+ ainsi qu’un discret œdème dermique superficiel. Lors de la reprise des perfusions de rituximab, aucune récidive d’urticaire n’a été rapportée lors des 3 cures suivantes. Le patient était en rémission complète du PCMZL à l’issu du cycle, et à 6 mois.

Discussion

Le rituximab est connu comme étant à risque de réactions anaphylactiques. La réaction urticarienne observée dans ce cas faisait initialement craindre une allergie immédiate, mais la localisation exclusive aux sites de lymphome cutané, la négativité des tests allergologiques et la réintroduction sans récidive ne sont pas en faveur d’une réaction IgE-médiée. Six cas similaires sont décrits dans la littérature, survenus au cours du traitement de lymphomes B cutanés primitifs, uniquement lors de la première perfusion de rituximab. Le rituximab est ensuite poursuivi sans complication, permettant dans la majorité des cas une rémission complète. Le mécanisme physiopathologique impliqué dans cette réaction au rituximab n’est pas connu. Une hypothèse serait que cette réaction œdémateuse locale soit secondaire à une apoptose ou une nécrose cellulaire précoce, libérant des complexes CD20/anti-CD20, aboutissant à un recrutement de mastocytes, éosinophiles et neutrophiles au sein des lésions traitées. Une deuxième hypothèse serait l’induction d’un relargage cytokinique lésionnel lié au rituximab, comme il l’a déjà été décrit lors du traitement des leucémies lymphoïdes chroniques.

Conclusion

La réaction urticarienne induite par rituximab dans les lymphomes B cutanés primitifs pourrait être liée à un effet antitumoral précoce, avec un bon pronostic de réponse au traitement, ne devant pas conduire à son arrêt.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Anti-CD20, Cytokine, Lymphome B cutané primitif, Rituximab, Urticaire


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Vol 142 - N° 12S

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