La maladie du Morbihan est une entité rare. Sa nosographie est incertaine et sa prise en charge thérapeutique est difficile. Nous rapportons une observation à travers laquelle nous soulignons les difficultés thérapeutiques au cours de cette affection.

Une patiente de 32ans ayant consulté pour un œdème facial prédominant au niveau des paupières évoluant depuis sept ans. Le diagnostic de maladie du Morbihan était retenu selon des critères cliniques et paracliniques, après exclusion d’autres affections. Après plusieurs échecs thérapeutiques (cyclines, antipaludéens de synthèse, corticoïdes, isotrétinoïne, thalidomide et furosémide), la patiente a bénéficié d’une blépharoplastie avec une amélioration transitoire (récidive cinq mois plus tard).

La particularité de notre observation réside dans la rareté et surtout dans les difficultés thérapeutiques rencontrées au cours de cette maladie. En effet, la littérature fait état de lieu d’une panoplie de traitements avec des résultats contradictoires qui sont dans leurs majorités inefficaces. Compte tenu de l’énorme impact psychologique et socioprofessionnel de cette affection, une meilleure compréhension du mécanisme physiopathologique permettra d’en déduire des thérapeutiques plus prometteuses.