Le modèle du télésuivi à domicile des maladies cardiologiques par les spécialistes des établissements de santé sert-il la recherche clinique en cardiologie ? - 03/12/15
Résumé |
Introduction |
Plusieurs modèles du télésuivi à domicile sont actuellement expérimentés, voire implémentés, en France et dans le monde. Leur efficacité est évaluée par différentes méthodes mais il y a proportionnellement trop peu d’études cliniques actuellement menées. Pourtant le télésuivi fait maintenant partie intégrante de l’arsenal thérapeutique et justifient à ce titre d’être évalués dans le cadre classique de la recherche clinique. Ainsi, l’étude OSICAT est une étude multicentrique large conduite sous l’égide du CHU de Toulouse et de l’ARS Midi-Pyrénées, et en partenariat avec l’APETCARDIOMIP (Association pour l’éducation thérapeutique en Midi-Pyrénées) et les différentes URPS. L’objectif est de comparer la morbi-mortalité chez des insuffisants cardiaques à l’issue de 18 mois de télésuivi par un programme de télécardiologie. Huit cent soixante-dix patients seront inclus, comparant 2 groupes (télésuivi vs prise en charge standard) de patients ICC. Le mode de prise en charge étudié consiste en une stratégie alternative ambulatoire par télésuivi dans laquelle les patients bénéficieront d’un suivi téléphonique par une infirmière spécialisée et d’une surveillance du poids et des symptômes par télésuivi. L’analyse principale sera faite en intention de traiter.
Méthode |
La démarche méthodologique associe trois évaluations : scientifique (valider ce nouveau concept de prise en charge ambulatoire), médico-économique (intérêt en tenant compte de la survie de ces patients, de leur qualité de vie et des ressources mobilisées, évalué en coût–efficacité et/ou coût–utilité) et acceptabilité sociale (par les professionnels de santé et les patients ; identification des facteurs de réussite et des sources potentielles de blocages ou de freins).
Conclusion |
La période d’inclusion est pratiquement terminée, soit plus de 700 patients inclus, ce qui nous permet de rapporter les premières données, et des éléments intéressants sur les patients, par exemple sur l’observance (du traitement mais aussi de l’éducation thérapeutique), l’évolution de la symptomatologie à bas bruit (dyspnée, œdèmes…), les habitudes de vie. Plus simplement, les données collectées apportent des éléments descriptifs sur la population des patients ICC. La recherche clinique en ville bute souvent sur l’écueil de la difficulté à collecter l’information dans une population par définition plus dispersée qu’à l’hôpital. Les outils de télésuivi, même si ce n’est pas leur objectif premier, peuvent contribuer à améliorer ceci.
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Vol 4 - N° 4
P. 132-133 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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