Quelle place pour les Directions fonctionnelles dans l’évolution institutionnelle d’un projet de télémédecine ? Le point de vue de la Direction des soins - 03/12/15
Résumé |
L’ECHO est un établissement de santé privé d’intérêt collectif (ESPIC) dont le siège est à Nantes, implanté dans les 6 départements des Pays de la Loire, et le Morbihan. L’ECHO assure la prise en charge de 1500 patients insuffisants rénaux dialysés et leurs 210 500 séances de dialyses annuelles. L’ECHO emploie 615 professionnels dont 39 médecins, et 63 IDE libérales qui se répartissent dans 3 types de structures de dialyse : 9 centres d’hémodialyse, 14 unités de dialyses médicalisées (UDM) et 26 unités d’autodialyse (UAD). L’UAD est proposée aux patients autonomes dont l’état de santé ne nécessite pas de présence médicale. Le médecin passe une fois par mois dans ces unités. Les UDM concernent des patients qui nécessitent une surveillance médicale plus étroite. Ainsi, les médecins doivent faire une visite hebdomadaire. Les centres d’hémodialyse concernent les patients qui nécessitent une présence médicale permanente. Dans une politique d’amélioration de la qualité des soins, et compte tenu d’une démographie médicale préoccupante, l’ECHO a fait le choix de développer la télémédecine dans ses UDM dès 2012. La mise en place de la télémédecine à l’ECHO a nécessité un travail préalable, afin que les professionnels et les patients s’approprient facilement l’outil. Un « quiz » sur la thématique globale de la télémédecine a été construit, et proposé aux patients et aux soignants. Le « quiz » a relevé les interrogations, satisfactions et inquiétudes en amont du projet, et a permis d’apporter une information aux acteurs concernés. Un dépliant a été conçu en fonction des réponses au « quiz », centré autour des points positifs de la télémédecine. Ce dépliant est désormais destiné aux nouveaux patients. La télémédecine s’est implantée progressivement sur les différents secteurs de l’ECHO, avec 8 UDM équipées en 2015, et 30 infirmières formées. La télémédecine fait désormais partie des pratiques courantes. Les avantages de ce mode de communication étaient immédiatement évidents, et l’appropriation de l’outil par les acteurs a été naturelle : technique qui fait tomber les distances, qui rapproche le médecin des structures isolées, qui rend le médecin accessible immédiatement, qui donne un sentiment de sécurité. L’évaluation de cette implantation par une enquête de satisfaction patients/soignants dégageait toutefois certains inconvénients, concernant essentiellement la confidentialité des échanges, et la consommation de temps infirmier, monopolisé par la gestion du chariot de télémédecine et des casques. Ces inconvénients étaient compensés par une meilleure qualité des soins et une plus grande sécurité pour les patients. Parmi les leviers et axes d’amélioration, l’expérience montre que le prérequis est de disposer d’une qualité audio-visuelle parfaite. Ensuite, la confidentialité pourrait être améliorée par une meilleure technologie, comme par exemple un retour-son dans les casques pour éviter que les patients parlent fort. L’implication institutionnelle pour la télémédecine s’illustre dans un futur projet innovant, celui d’une coopération interprofessionnelle en vue de la création d’un nouveau métier : l’IDE praticienne, dont l’une des missions sera la gestion des téléconsultations. Le dossier HAS/ARS, finalisé, est en attente d’autorisation.
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Vol 4 - N° 4
P. 146-147 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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