Enquête sur les mesures d'asepsie prises par les médecins généralistes - 01/03/08
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État de la question De nombreux textes législatifs et administratifs réglementent l'asepsie et la prophylaxie dans les établissements de santé. Le Code de déontologie donne des lignes directrices pour l'ensemble des médecins.
Objectif Identifier les mesures mises en place pour prévenir la transmission des infections au cabinet du médecin généraliste et les comparer aux données de la littérature.
Méthode Une enquête par questionnaire a été effectuée par voie postale auprès d'un échantillon représentatif de 119 médecins généralistes de Loire-Atlantique.
Résultats Le taux de réponses était de 69 %. La plupart des médecins déclaraient posséder un poste d'eau dans le cabinet, 43 % déclaraient ne pas se laver systématiquement les mains entre 2 patients au cabinet et 78 % lors des visites à domicile, 23 % utilisaient un savon simple, 49 % une solution hydro-alcoolique, et 62 % s'essuyaient les mains avec une serviette en tissus. Les gestes sanglants étaient effectués avec des gants par plus de 80 % des répondeurs et les procédures complètes de décontamination du matériel étaient effectuées par 6 % d'entre eux, mais plus de 80 % utilisaient du matériel à usage unique. Si 45 % pensaient avoir modifié leur pratique, 23 % restaient méfiants à l'égard d'éventuelles recommandations en la matière et 47 % n'émettaient pas d'avis.
Discussion Cette méthode d'enquête recueille des données déclaratives et reste limitée sur le plan informatif. Une analyse fine de l'activité journalière des répondeurs serait utile pour une approche des critères de performances compte tenu du fait que certaines consultations ne comportent pas d'examen clinique, même partiel. Les investissements nécessaires à l'acquisition de matériels compatibles avec les normes applicables aux établissements de santé peuvent apparaître démesurés pour l'activité courante. La généralisation de l'emploi de matériel à usage unique constitue un progrès notable en matière de prévention. La comparaison avec des études similaires antérieures montre une évolution positive ; une démarche d'amélioration de la qualité semble être en cours. Néanmoins, des travaux comportant une méthodologie rigoureuse apparaissent nécessaires pour établir d'éventuelles recommandations pour la pratique en médecine générale. La mise en forme de référentiels exige une grande rigueur dans leur élaboration ; la participation des praticiens à leur rédaction et leur mise en place devrait entraîner des gratifications substantielles.
Survey on the measures of asepsis taken by general practitioners |
Current state of the question Many legislative and administrative texts rule asepsis and prophylaxis in health care centres. The deontological code provides the guidelines for medical corps.
Objective To identify the measures set-up to prevent the transmission of infections in general practitioners' consulting rooms and to compare them with the data in the literature.
Method A postal survey using a questionnaire was sent to a representative sample of 119 general practitioners in the Loire-Atlantique area in France.
Results The response rate was of 69%. The majority of physicians declared that had a washbasin in the consulting room, 43% declared that they did not systematically wash their hands betweens 2 patients in their consulting rooms and 78% during home visits, 23% used an ordinary soap, 49% a hydro-alcoholic solution, and 62% wiped their hands with a cotton towel. Blood interventions were performed with gloves by more than 80% of the participants, complete decontamination procedures of the material were performed by 6%, but more than 80% used single use material. Although 45% believed they had changed their habits, 23% remained wary of any eventual recommendations and 43% made no comments.
Discussion This survey method collects declarative data and remains limited with regard to information. In-depth analysis of the daily activity of the participants would be useful for an approach of performance criteria, in view of the fact that some consultations do not include any, or even partial, clinical examination. The investments required for the purchase of the material compatible with the specifications applicable to health care centres may appear excessive for their current activity. The generalisation of the use of single use material represents a great progress in the field of prevention. Comparison with similar earlier studies shows the good progress made and the improvement in quality. Nevertheless, studies using a strict methodology are necessary to establish guidelines to be applied in general medical practice. The drawing-up of Referentials requires great rigour and the participation of the practitioners in their development and organisation would lead to substantial benefits.
Plan
© 2004 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 33 - N° 2
P. 90-94 - janvier 2004 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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