Ostéotomie de raccourcissement de l’ulna pour syndrome d’impaction ulnocarpien. Résultats de 14 cas évalués à 66 mois de recul moyen - 04/12/15
Résumé |
Le syndrome d’impaction ulnocarpien (SIUC) est une pathologie dégénérative chronique liée à une hyperpression entre la tête ulnaire et le carpe. L’ostéotomie de raccourcissement ulnaire (ORU) décrit par Milch en 1941 reste la technique chirurgicale de référence pour son traitement.
L’objectif de cette étude est d’évaluer les résultats subjectifs et radiologiques de cette intervention.
Parmi les 20 SIUC traités de 1996 à 2014 par ORU, 14 cas ont pu être évalués (9 constitutionnels et 5 post-traumatiques). La population était constituée de 8 femmes et 5 hommes, d’âge moyen 45,6ans (20–70). Les critères de jugement cliniques utilisés ont été la douleur, le QuickDASH, le questionnaire PRWE, et l’évaluation du résultat par le patient. Sur les radiographies préopératoires et à la révision ont été précisés le type d’articulation radio-ulnaire distale(ARUD), la variance ulnaire, les signes en faveur d’un conflit ulnocarpien, et les signes d’arthrose.
La morphologie de l’ARUD selon la classification de Tolat était 5 fois de type 1, 3 fois de type 2 et 6 fois de type 3. La valeur moyenne de la variance ulnaire préopératoire était de 3,1mm et de 0,73mm en postopératoire. Les suites postopératoires ont été marquées par - 2 algodystrophies, un retard de consolidation et une pseudarthrose.
Au recul moyen de 66 mois (8–228), l’autoévaluation réalisée dans les 14 cas retrouvait une EVA moyenne de 0,8/10 (0–6) au repos et de 4 (0–8) au maximum, un QuickDASH moyen de 15,4 (0–55) et un score PRWE moyen de 20,9 (0–69). Les patients se disaient guéris dans 7 cas (50 %) et améliorés dans les 7 autres cas. La variance ulnaire préopératoire était inférieure ou égale à 3 dans le groupe guéri et supérieure à 3 dans le groupe amélioré avec une différence statistiquement significative (p<0,001).
L’ORU dans le SIUC a montré son efficacité du point de vue fonctionnel et sur le ion – soulagement de la douleur avec un taux bas de complications, comparable à la littérature. Elle reste pour nous la technique chirurgicale de référence car si la « awafer procedurea » semble procurer des résultats comparables, ils restent à confirmer à long terme, de plus elle est limitée par l’importance de la variance ulnaire et donne des complications spécifiques.
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Vol 34 - N° 6
P. 339 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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