L’implant Amandys serait-il une solution dans les stades IV de la maladie de Kienböck ? À propos de 16 cas - 04/12/15
Résumé |
Introduction |
L’implant Amandysy ou arthroplastie d’interposition du poignet en pyrocarbone, est une option chirurgicale récente en cas d’articulation radio carpienne dégradée. C’est une alternative chirurgicale proposée dans la maladie de Kienböck (stade IV de la classification de Lichtman) au même titre que l’arthrodèse de poignet ou la prothèse totale de poignet.
Matériel et méthode |
Nous rapportons une série prospective monocentrique continue de 16 cas pour cette procédure que nous réalisons depuis avril 2009. La voie dorsale est majoritairement utilisée, suivie de l’excision du semi-lunaire et des coupes osseuses appropriées sur le versant radial et le versant carpien. Seize patients, 5 femmes et 11 hommes, d’un âge moyen de 52,5ans (37 à 70ans), atteints d’une maladie de Kienbock ont été inclus. Une évaluation clinique standardisée mesurant les mobilités, l’EVA de la douleur, la force de serrage et les scores fonctionnels PWRE et QuickDASH a été réalisée en préopératoire et en postopératoire ainsi qu’une évaluation radiologique.
Résultats |
Au recul moyen de 33 mois (4 à 60 mois), une reprise chirurgicale a été nécessaire chez les 3 premiers patients de la série. Un patient est décédé 4 mois après la procédure chirurgicale. Aucun patient n’a été converti en arthrodèse de poignet ou en prothèse totale de poignet. La douleur, la force de serrage et les score fonctionnels ont montrés une amélioration significative pour des mobilités articulaires conservées. Tous les patients sont satisfaits du résultat. L’arthroplastie d’interposition type Amandysy a été réalisée en première intention dans 9 cas et après échec d’une autre procédure dans 7 cas (1 procédure de Graner, 2 accourcissements du radius et 4 siliconites post-implant en silicone du semi-lunaire).
Discussion |
L’implant Amandysy est récent et ouvre de nombreuses alternatives pour traiter les poignets présentant des dégradations importantes des surfaces articulaires. Les stades avancées de la maladie de Kienböck ainsi que les échecs de procédures chirurgicales antérieures sont de bonnes indications pour cette chirurgie à condition que les plans ligamentaires extrinsèques soit intacts. Cependant les reprises chirurgicales des premiers cas opérés dans notre centre montrent l’existence d’une courbe d’apprentissage - la technique doit être rigoureuse. Les très bons résultats de cette série sont encourageants concernant les critères cliniques et l’amélioration de la douleur dans cette indication, mais le faible recul et la taille de l’effectif appelle la prudence - une évaluation à long terme est nécessaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 34 - N° 6
P. 354 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?