Le ligament intercarpien dorsal – une technique innovante de réinsertion trans-osseuse utilisant une ancre Bio-Push Lock de 2,5 mm (Arthrex). Étude préliminaire prospective de faisabilité chez 7 patients avec 6 mois de recul - 04/12/15
Résumé |
Introduction |
L’avènement de l’arthroscopie du poignet a permis de mieux comprendre l’anatomie fonctionnelle du poignet. Nous savons désormais que le segment postérieur du ligament inter-osseux scapho-lunaire (LISL) n’est pas seul responsable de la stabilité scapho-lunaire. Il existe en réalité un véritable « complexe » scapho-lunaire qui s’impose comme la pierre angulaire stabilisatrice du poignet. Celui-ci serait constitué de 3 éléments+d’une part, la partie dorsale du LISL, mais aussi le dorsal capsular scapholunate septum (DCSS), et enfin le ligament inter-carpien dorsal (LICD). L’exploration arthroscopique d’un poignet douloureux chronique nécessite donc l’analyse et l’évaluation de ces différentes entités anatomiques. Au cours de ces procédures, nous retrouvons régulièrement une avulsion du LICD. Le but de cette étude est d’étudier la faisabilité et le résultat d’une réinsertion osseuse du LICD sur une cohorte de 7 patients.
Matériel et méthodes |
Nous décrivons une méthode originale de réinsertion osseuse du LICD en utilisant une ancre biorésorbable Mini Push Lock (Arthrex) de 2,5mm. Sept patients ont bénéficié de cette technique. Les ligaments intrinsèques ainsi que l’existence d’une instabilité selon le score de l’EWAS ont été documentés. Tous les patients ont été revus avec un suivi d’au moins 6 mois. Nous avons constaté une synovite localisée en regard du décollement ligamentaire ainsi qu’une instabilité scapho-lunaire dans tous les cas. Le DCSS et le LISL paraissaient normaux. Une réinsertion trans-osseuse du LICD a toujours pu être effectué. Aucun brochage intra-carpien n’a été nécessaire. Une immobilisation par simple attelle était préconisée pendant 4 à 6 semaines.
Résultat |
Aucune complication n’a été recensée. Les 7 patients rapportent une amélioration significative de la douleur et de la fonction. Au dernier recul, les mobilités articulaires étaient toutes normales et il existait un bénéfice sur la force de poigne. Le délai d’obtention d’une indolence du poignet restait néanmoins longue, en moyenne 4 mois.
Conclusion |
Notre étude a permis de confirmer la bonne faisabilité des réinsertions trans-osseuses du LICD avec des résultats préliminaires assez bons. Néanmoins, il serait intéressant d’étudier une plus grande cohorte de patients avec un plus grand recul afin d’analyser, d’une part l’incidence de ces décollements du LICD dans l’exploration arthroscopique des poignets douloureux chroniques, mais aussi d’évaluer plus précisément et avec davantage de significativité les résultats de leur réinsertion.
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Vol 34 - N° 6
P. 364 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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