Évaluation isocinétique des conséquences d’une lésion de la styloïde ulnaire sur la force de prono-supination après fracture du radius distal ostéosynthèsée par plaque verrouillée - 04/12/15
Résumé |
Introduction |
La prise en charge des lésions associées de la styloïde ulnaire fait encore débat. Bien que la relation entre fracture de la styloïde ulnaire et lésion du complexe fibrocartilagineux triangulaire du carpe (CFCT) ait été décrite, les travaux récents montrent que les ostéosynthèses par plaques verrouillées (OPV) permettent de ne pas la synthèser. Le but de notre étude est de comparer la répercussion de ces lésions sur la force de prono-supination à l’aide de tests isocinétiques, outil de référence.
Méthodes |
Deux groupes de patients opérés avec OPV ont été réalisés, l’un avec fracture de la base de la styloïde que l’on associe à une lésion du CFCT, l’autre sans fracture styloïdienne. Un troisième groupe de patients témoins sans antécédents de traumatisme a été intégré. Les patients inclus avaient entre 18 et 50ans et un recul minimum de 10 mois. Les critères d’exclusion regroupaient la présence d’antécédents traumatiques sur les membres supérieurs, une fracture articulaire complexe et la survenue de complications postopératoires. L’évaluation comprenait l’examen des mobilités, une évaluation fonctionnelle puis des mesures bilatérales de la force de serrage et de prono-supination en isométrique et isocinétique. L’ensemble des résultats a été analysé en comparant les rapports individuels entre les deux côtés à l’aide d’un test de Kruskall-Wallis avec un seuil p fixé<0,05.
Résultats |
Trente-six sujets ont été inclus - 12 pour chaque groupe. La moyenne d’âge était de 31,1ans et le recul moyen de 17,9 mois. Aucune différence significative n’a été retrouvée concernant la perte de mobilité, les scores fonctionnels et la force de préhension. En revanche, une différence significative de force a été identifiée lors des tests isocinétiques à 45° s demandant l’effort maximum que ce soit en pronation (p=0,0068) ou en supination (p=0,022). Cette différence n’a pas été retrouvée lors des tests isocinétiques à 120° s ou lors des tests isométriques.
Conclusion |
Cette étude permet de mettre en évidence à l’aide d’un outil dynamique une diminution de la force de prono-supination chez les sujets avec fracture de la styloïde ulnaire lors des efforts soutenus. Elle soulève la question d’une prise en charge complémentaire du compartiment ulnaire à la phase initiale chez des sujets jeunes à forte demande fonctionnelle.
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Vol 34 - N° 6
P. 368 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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