Complications tendineuses des plaques antérieures de poignet – intérêt de l’échographie - 04/12/15
Résumé |
Introduction |
La mise en place de plaques antérieures verrouillées comme traitement des fractures de l’extrémité inférieure du radius s’est généralisée et ce quel que soit le type de fracture. Les complications sont de 9,7 à 32 %. L’objectif de cette étude est de démontrer l’intérêt de l’échographie comme outil thérapeutique afin de limiter la iatrogénie des vis mises en place, et comme outil diagnostique afin de dépister les complications tendineuses.
Patients et méthode |
Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique comprenant 52 patients (40 femmes et 12 hommes) d’âge moyen de 57,2ans opérés entre novembre 2013 et février 2015 d’une fracture de l’extrémité distale du radius. Les patients ont été opérés sous anesthésie locorégionale selon la même technique chirurgicale - réduction et ostéosynthèse de la fracture par plaque antérieure verrouillée. Deux types d’implants ont été posés - plaque LCP de Synthesy (23 cas) et plaque Variaxy de Strykery (29 cas). Les patients ont été immobilisés par une attelle antérieure en postopératoire pendant 3,4 semaines en moyenne. Tous les patients ont été revus en consultation pour contrôle clinique, radiologique et échographique.
Résultats |
Lors de la révision, au recul moyen de 7 mois, l’étude échographique retrouvait 63 saillies de vis diaphysaires en postérieur soit 52,5 % des vis totales diaphysaires, responsables de tendinites dans 52,4 % des cas. Ces tendinites échographiques sont symptomatiques dans 30,3 % des cas. Vingt-sept saillies de vis épiphysaires ont été retrouvées soit 12,98 % responsables de ténosynovite pour 51,8 % des cas. Une rupture du long extenseur du pouce et une rupture du long fléchisseur du pouce ont été retrouvées. La distance moyenne entre le long fléchisseur du pouce et la plaque en épiphysaire est de 0,1mm. Aucune différence significative n’a été retrouvée en fonction du type d’implant utilisé.
Discussion |
La radiographie de poignet de face et de profil seule est insuffisante pour juger du caractère monocortical des vis. Seule l’échographie permet de le confirmer. Les complications tendineuses des plaques antérieures de poignet sont connues ; 27,4 % de saillies de vis sont retrouvées. Celles-ci sont responsables de ténosynovites dans 52,2 % des cas.
Conclusion |
L’échographie permet de contrôler la longueur des vis posées. L’échographie permet de dépister et de prendre en charge précocement les complications tendineuses secondaires à la mise en place de plaques antérieures de poignet.
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Vol 34 - N° 6
P. 369 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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