Traitement de l’arthrose par injections de produits de thérapie cellulaire – modèle expérimental du membre antérieur chez le cheval - 04/12/15
Résumé |
Introduction |
Les arthroses du poignet sont invalidantes, lourdes de conséquences socio-économiques et bénéficient à l’heure actuelle de traitements médicaux d’efficacité limitée et de traitements chirurgicaux lourds. En médecine régénérative, les injections intra-articulaires de plasma riche en plaquettes n’ont pas été rapportées dans le poignet alors qu’elles connaissent un essor considérable dans le genou. Les injections de tissu adipeux intra-articulaires n’ont pas non plus été rapportées. En médecine vétérinaire, les chevaux de course sont soumis à des pathologies articulaires dégénératives des membres antérieurs, en raison d’une usure prématurée et de traumatismes répétés. Le traitement de l’ostéoarthropathie dégénérative du cheval est devenu une priorité de recherche. Le cheval, qui possède un membre antérieur anatomiquement comparable au membre supérieur de l’homme, est un excellent modèle préclinique pour le traitement des pathologies articulaires du carpe et de l’articulation métacarpophalangienne.
Nous présentons une série du 8 cas de chevaux de compétition atteints d’ostéoarthropathie dégénérative, présentant cliniquement une boiterie ayant entraîné l’arrêt de la compétition, traités par un mélange de micrograisse autologue et de plasma riche en plaquettes injecté en intra-articulaire dans le carpe ou la métacarpophalangienne, avec un recul de 3 mois.
Matériel et méthodes |
Les critères d’inclusion étaient la présence d’une arthropathie sévère confirmée par des modifications radiographiques et échographiques, et une boiterie clinique supérieure ou égale à 1/5. Le protocole opératoire était réalisé en quatre temps sur un cheval sédaté : prélèvement sanguin et préparation du PRP, prélèvement de tissu adipeux et purification, préparation du mélange et réinjection intra-articulaire.
Résultats |
Aucun effet indésirable n’a été rapporté. Après 3 mois, 7 chevaux sur 8 montraient un meilleur confort de marche. Sept d’entre eux ont repris leur activité antérieure, dont 4 en compétition et 3 en entraînement. Un a été réformé au bout de 3 mois. Aucun cheval n’est parti à l’abattoir.
Discussion |
Malgré un faible nombre de cas, cette étude montre de résultats encourageants sur la tolérance et l’efficacité des injections intra-articulaires de produits de thérapie cellulaire chez le cheval de compétition. Devant les similitudes anatomiques au membre antérieur du cheval et de l’homme et la physiopathologie similaire des lésions articulaires dégénératives, ces résultats nous encouragent à envisager des applications cliniques chez l’homme.
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Vol 34 - N° 6
P. 384 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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