Objectif Définir un profil des femmes victimes de violences conjugales examinées aux urgences médico-judiciaires de l’hôpital Hôtel-Dieu Paris.

Méthodes Un auto-questionnaire de 15 questions a été distribué à 100 victimes.

Résultats Les 100 victimes ont répondu : 86 cas de violences ont eu lieu le plus souvent à domicile, 78 des épisodes de violence étaient multiples et le dépôt de plainte rare lors des premiers épisodes. Les violences psychiques et sexuelles étaient importantes et méconnues. Quatre-vingt femmes interrogées ont eu des violences psychiques. Dans 43 cas, l’alcool jouait un rôle dans la survenue de ces violences.

Conclusion Les femmes victimes de violences conjugales n’ont pas un profil déterminé. La loi du silence perdure, mais régresse néanmoins dans les ethnies maghrébines et africaines notamment, comme en témoigne la régression de leurs dépôts de plainte.

Objective To define the profile of female victims of conjugal violence examined in the Legal Medicine emergency unit of the Hôtel-Dieu hospital in Paris.

Methods A self-administered questionnaire with 15 questions was distributed to 100 victims.

Results The 100 victims replied: 86 cases of violence took place usually in the home, 78 episodes of violence were multiple and complaints were rarely lodged after the first episodes. Mental and sexual violence were severe and unrecognized. Eighty women interviewed suffered from mental violence. In 43 cases, alcohol played a determining role in the onset of such violence.

Conclusion Female victims of conjugal violence do not have a specific profile. The law of silence persists, but the increase in the number of complaints from North African and African women is encouraging for the future.