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Traitement des signes fonctionnels des rhinosinusites maxillaires aiguës de l'adulte - 01/03/08

Doi : PM-03-2004-33-5-0755-4982-101019-ART4 

J.-M. Klossek [1],

C. Desmonts-Gohler [1],

B. Deslandes [2],

F. Coriat [2],

P. Bordure [3],

C. Dubreuil [4],

P. Gehanno [5],

L. Gilain [6],

R. Jankowski [7],

E. Serrano [8],

D. Stoll [9]

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Objectif La rhinosinusite maxillaire aiguë (RSMA) est une pathologie dont la douleur est souvent très intense et nécessite un traitement adapté. Si le recours à l'antibiothérapie est largement documenté, l'intérêt de la corticothérapie en cure courte dans le traitement des manifestations fonctionnelles des RSMA demeurait fondé sur l'expérience professionnelle et non pas sur des données cliniques établies. L'objectif de cette étude est donc d'évaluer l'efficacité et la tolérance de la prednisone administrée pendant 3 jours en adjonction à une antibiothérapie chez des patients ayant une RSMA.

Méthode Cette étude en double aveugle, randomisée, en groupes parallèles, contrôlée versus placebo, concerne des personnes de plus de 18 ans ayant une RSMA confirmée par un examen radiologique et endoscopique, évoluant depuis moins de 5 jours et se plaignant d'une douleur spontanée évaluée à 50 millimètres au moins sur une échelle visuelle analogique (EVA). Les patients ont reçu en plus du cefpodoxime, soit la prednisone (0,8 à 1,2 mg/kg) pendant 3 jours, soit un placebo. Le critère principal d'efficacité est la moyenne des différences par rapport à la valeur de base de l'intensité de la douleur (MPID - mean pain intensy difference ) évaluée sur l'EVA de J1 à J3. Les principaux critères secondaires d'évaluation sont la moyenne des différences d'intensité de l'obstruction nasale évaluée de façon identique au MPID, le délai de soulagement verbalement perceptible de la douleur (PRID - pain reflief intensity difference ) et la prise de paracétamol pendant les 3 premiers jours.

Résultats 289 patients (placebo 147, prednisone 142) ont été évaluables pour l'analyse en intention de traiter (ITT). La douleur globale spontanée à l'inclusion mesurée par l'EVA était de 73,0 ± 14,1 mm. Les évaluations faites pendant les 3 premiers jours de traitement montrent une différence statistiquement significative en faveur du groupe prednisone à la fois sur le MPID : - 4,82 mm (IC 95% -9,25 ; -0,40) (p = 0,03), sur l'obstruction nasale – 5,0 mm (IC 95% -9,1; -0,8) (p = 0,02) et sur la consommation de paracétamol (p = 0,03). Aucune différence entre les deux groupes n'est montrée à l'issue de l'antibiothérapie. La tolérance évaluée sur la durée totale de l'étude est comparable entre les deux groupes.

Conclusion Cette étude a clairement montré l'efficacité de la prednisone administrée en cure courte (3 jours), comparativement à un placebo, dans le traitement des signes fonctionnels de la rhinosinusite maxillaire aiguë hyperalgique de l'adulte en adjonction à une antibiothérapie adaptée.

Treatment of functional signs of acute maxillary rhinosinusitis in adults Efficacy and tolerance of administration of oral prednisone for 3 days

Objective Acute maxillary rhinosinusitis (AMRS) is a pathology in which the pain is often severe and requires appropriate treatment. Although the use of antibiotics is widely documented, the interest of short cycles of corticosteroids in the treatment of the functional manifestations of AMRS is based on professional experience. The aim of this study was to assess the efficacy and tolerance to prednisone administered for 3 days in addition to antibiotherapy in patients presenting with an AMRS.

Method This was a double blind, randomised study in parallel groups and controlled versus a placebo, involving patients aged over 18, presenting with an AMRS confirmed by X-ray and endoscopy, having developed less than 5 days and complaining of spontaneous pain assessed as >= 50 millimetres on a visual analog scale (VAS). Together with cefpodoxime, the patients received either prednisone (0.8 to 1.2 mg/kg) for 3 days or a placebo. The primary efficacy endpoint was the mean of the differences versus the baseline value of pain (MPID - mean pain intensy difference) assessed on the VAS from Day 1 to Day 3. The secondary endpoints assessed were the mean of the differences in intensity of nasal obstruction, assessed in the same way as the MPID, the time lapse before the orally expressed relief of the pain (PRID - pain reflief intensity difference) and the administration of paracetamol during the first 3 days.

Results 289 patients (placebo 147, prednisone 142) were assessable for analysis in intent-to-treat (ITT). The global spontaneous pain on inclusion, measured by a VAS was of 73.0 ± 14.1 mm. The assessments made during the first 3 days of treatment showed a statistically significant difference in favour of the prednisone group regarding MPID: - 4.82 mm (CI 95% -9.25; -0.40) (p = 0.03), nasal obstruction – 5.0 mm (CI 95% -9.1; -0.8) (p = 0.02) and consumption of paracetamol (p = 0.03). There was no difference between the two groups after the end of the antibiotherapy. The tolerance measured throughout the study was comparable between the two groups.

Conclusion This study clearly showed the efficacy of a short course of oral prednisone (3 days), versus a placebo, in the treatment of the functional signs of acute maxillary rhinosinusitis with severe pain in adults in addition to an appropriate antibiotic treatment.


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Vol 33 - N° 5

P. 303-309 - mars 2004 Retour au numéro
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