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Place du médecin militaire dans le dépistage du cancer : évaluation des pratiques professionnelles - 14/12/15

Doi : 10.1016/j.bulcan.2015.10.010 
Thibault Bellier 1, Alexis Vallard 2, Sophie Espenel 2, Julien Langrand-Escure 2, Majed Ben Mrad 2, Lionel Védrine 1, Nicolas Magné 2, Cyrus Chargari 1,
1 Hôpital d’instruction des armées du Val-de-Grâce, service d’oncologie et de radiothérapie, boulevard du Port-Royal, 75013 Paris, France 
2 Institut de cancérologie Lucien-Neuwirth, département de radiothérapie, 108 bis, avenue Albert-Raimond, BP 60008, 42271 Saint-Priest-en-Jarez cedex, France 

Cyrus Chargari, hôpital d’instruction des armées du Val-de-Grâce, service d’oncologie et de radiothérapie, 74, boulevard de Port-Royal, 75005 Paris, France.

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Résumé

Introduction

Le service de santé des armées effectue la surveillance médicale des 340 000 militaires français. L’objectif de ce travail était de décrire les pratiques de dépistage des cancers solides par les médecins militaires généralistes, et de les confronter aux recommandations de l’Institut national du cancer.

Méthodes

Nous avons conduit une enquête prospective observationnelle auprès des médecins militaires. Un questionnaire d’auto-évaluation leur était envoyé, et concernait leurs pratiques de dépistage des cancers soumis à recommandation ou non (mélanome, prostate, thyroïde, poumon, testicule). Les taux de conformité aux recommandations étaient examinés.

Résultats

Au total, 133 questionnaires ont été analysés. Malgré une implication forte des médecins militaires dans les dépistages des principaux cancers soumis à recommandations nationales, les taux de conformité aux recommandations (fréquence de réalisation des examens, âges de début et de fin du dépistage) étaient de 4 % pour le cancer du col utérin, 7 % pour le cancer du sein, et 37 % pour le cancer colorectal, ce qui est comparable aux résultats des médecins généralistes civils. Pour les cancers non soumis à recommandations, le niveau d’implication des médecins militaires était élevé, avec un dépistage quasi systématique des cancers du testicule, du mélanome, et de la thyroïde. Un tiers des praticiens interrogés rapportaient avoir un jour dépisté ainsi un cancer du testicule.

Conclusion

Si les médecins militaires se sentent concernés par le dépistage des cancers, en particulier pour ceux qui sont plus fortement représentés dans la population de l’adulte jeune, les recommandations demeurent cependant méconnues et peu appliquées.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Introduction

The French Military Health Service organizes medical survey of 340,000 military men. The aim of the present study was to evaluate the practices of solid cancer screening of general practitioners in military medical units and to compare the results with the recommendations of the French National Institute of Cancer.

Methods

We conducted a prospective, observational study among general practitioners in Army Medical Unit by sending them a self-assessment questionnaire. Physicians should report on their practices for screening cancers with official screening recommendations. Compliance rates with the recommendations were reviewed. Screening practices for other cancers (prostate cancer, melanoma, thyroid cancer, lung cancer, testicular cancer) were assessed.

Results

A total of 133 questionnaires were analyzed. Despite a strong involvement of army general health practitioners, guidelines adherence rates (examination frequency, ages of screening beginning and ending) were of 4 % for cervical cancer, 7 % for breast cancer, and 37 % for colorectal cancer. Those rates are comparable to those reported with civilian general practitioners. For cancers without screening recommendation, practitioners felt highly concerned, especially for the most common cancers among the military population. One third of physicians stated that they had diagnosed a testicular cancer through routine screening.

Conclusion

Military general health practitioners feel themselves concerned by solid cancer screening, and more particularly for cancers that are the most prevalent in young adults. However, current guidelines are neither known nor applied in routine.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Dépistage, Cancer, Médecine militaire, Médecin généraliste, Recommandations

Keywords : Cancer screening, Military medicine, General practitioner, Guideline adherence


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Vol 102 - N° 12

P. 993-1001 - décembre 2015 Retour au numéro
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