Analyse multivariée des facteurs de réussite à l’ancien concours d’internat en médecine - 01/03/08
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Introduction Depuis 2004, le concours de l’internat en médecine a été remplacé par les épreuves classantes nationales. Même si le profil de l’étudiant qui réussissait ce concours semblait plus ou moins stéréotypé, il n’a jamais fait l’objet d’une analyse méthodique.
Objectif Déterminer les facteurs de réussite à l’ancien concours d’internat en médecine.
Méthodes Deux cent quarante-deux étudiants de 4 promotions consécutives (1989 à 1992) de la faculté de médecine de St-Étienne (42) ont été étudiés par régression logistique. Les facteurs étudiés étaient le sexe, la profession du chef de famille, l’âge au moment du baccalauréat, la série du bac, la mention au bac, le redoublement du premier cycle des études médicales (PCEM1), le classement en PCEM1, le nombre de certificats repassés en session de rattrapage ou l’année suivante (appelé dette) au cours du deuxième cycle des études médicales (DCEM), enfin le classement obtenu à 5 certificats de faculté, jugés représentatifs du concours, ainsi que le certificat de synthèse clinique et thérapeutique (CSCT).
Résultats Les 95 étudiants (59 %) non concourant à l’internat présentaient des caractéristiques différentes de ceux qui concouraient. Ils avaient plus souvent du retard au début des études médicales (p = 0,003), une mention passable ou assez bien au bac (p = 0,023), redoublé le PCEM1 (p = 0,001), été classés dans les deux derniers tiers de leur promotion en PCEM1 (p = 0,001), eu plus d’une dette durant le DCEM (p = 0,007), été classés dans les deux derniers tiers de leur promotion pour les certificats et le CSCT (p ≪ 0,001). Parmi les 147 étudiants ayant concouru, 102 (69 %) ont réussi l’internat. La régression logistique a identifié 3 facteurs prédictifs de réussite à l’internat : être en avance ou à l’âge au moment du bac – odds ratio (OR) ajusté 7,79, intervalle de confiance (IC) 95 % : 1,59-38,13 – ; n’avoir eu au maximum qu’une dette (OR ajusté 16,51 [1,88-144,78]) ; être classé dans le premier tiers de sa promotion pour les certificats et le CSCT (OR ajusté 7,84 [2,42-25,41]).
Conclusion Cette étude confirme objectivement que la régularité de travail et des stratégies d’apprentissage efficientes, acquises tôt et poursuivies tout au long cours des études médicales, étaient un gage de réussite au concours d’internat ancienne formule. Il faudra vérifier que la population d’étudiants en médecine optant pour une stratégie continue de l’effort sera aussi celle qui se classera à l’épreuve classante nationale dans les meilleurs rangs.
Logistical regression of success factors in the former internship examination for medical students |
Introduction The French competitive internship examination for medical students was replaced in 2004 by a national-ranking exam. The profile of students successful at the internship exam, although more or less stereotypical, was never methodically analyzed.
Aims To determine the factors that influenced success in the internship exam.
Methods Records of 242 students from four successive entering classes (1989-1992) at the Saint-Etienne Faculty of Medicine underwent logistical regression analysis. Factors studied were: gender; occupation of the head of household; details about their General Certificate of Education test (age at test, core subject, overall grade); repeating any first-cycle medical studies (PCEM1); PCEM1 grade; number of certificates resat at the end-of-year make-up session or the following year during second-cycle medical studies (DCEM), known as “debts”; and the ranking obtained in the five faculty certificate tests deemed representative of the overall competitive test and on the clinical and therapeutic summary certificate (CSCT).
Results The 95 students (59%) who did not take the internship exam differed from those who did. The former typically: (1) were older when they began studying medicine (p=0.003); (2) had passed the General Certificate of Education with the lowest or next lowest pass levels (p=0.023); (3) re-did their PCEM1 studies (p=0.001); (4) were ranked in the lower two-thirds of their PCEM1 class (p=0.001); (5) had more PCEM1 certificates to resit during DCEM (p=0.007); (6) were ranked in the lower two-thirds of their class for the certificates (including the CSCT) (p≪0.001). Of the 147 students who did take the internship exam, 102 (69%) passed. Logistical regression identified three predictive factors in their success: (1) took the General Certificate of Education at an average or younger than average age (adjusted odds ratio (OR) 7.79, confidence interval (CI) 95% [1.59-38.13]); (2) had at most one “debt” (adjusted OR 16.51 [1.88-144.78); (3) ranked in the top third of their class for certificates (including the CSCT) (adjusted OR 7.84 [2.42-25.41]).
Conclusion Our study objectively confirmed that consistent work and effective learning strategies, acquired early during education and applied throughout medical studies, strongly promoted success in the previous internship exam. It is likely -- but should be verified -- that medical students who choose this strategy of constant effort will also do best on the new national-ranking examination.
Plan
© 2005 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 34 - N° 11
P. 781-785 - juin 2005 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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