Impact du syndrome inflammatoire biologique sur la prise en charge du cancer du poumon non opérable - 21/12/15
, N. Chaouech, S. Bacha, N. Fezai, S. Chikhrouhou, H. Racil, M.L. Megdiche, A. ChabbouRésumé |
Introduction |
La prise en charge des patients présentant un cancer du poumon non opérable se base essentiellement sur la chimiothérapie. L’administration de cette chimiothérapie se heurte souvent à des problèmes intercurrents tels que la survenue d’un syndrome inflammatoire biologique (SIB) dont le diagnostic étiologique est parfois difficile.
Méthodes |
Étude rétrospective sur 80 dossiers tirés au hasard parmi les patients hospitalisés pour cancer du poumon non opérable entre 2014 et 2015.
Résultats |
Tous nos patients sont de sexe masculin dont 92,5 % sont tabagiques. L’âge moyen est de 61,7 ans. Le cancer était à type de carcinome à petites cellules dans 25 % des cas et de CNMC dans 75 % des cas, 22,5 % des patients avaient un cancer localement avancé et 77,5 % avaient un cancer métastatique. La chimiothérapie était indiquée dans tous les cas et la radiothérapie dans 27,5 % des cas. Le SIB a été objectivé chez 57,6 % des cas. Ce SIB a été objectivé dans 70,5 % des cas en pré-chimiothérapie ou au cours du 1er cycle, dans 11,7 % des cas au cours du 2e cycle et dans 17,7 % des cas au cours du 3e ou 4e cycle. Ce SIB était secondaire à une infection bronchopulmonaire dans 47,8 % des cas, à une infection urinaire dans 23,9 % des cas et à une pleurésie purulente dans 2,1 % des cas. Dans 26 % des cas, c’était un SIB isolé paranéoplasique. Tous les patients ont reçu initialement une antibiothérapie probabiliste (B lactamine ou céphalosporines de 3e génération ou fluoroquinolones). Le SIB d’origine infectieuse a régressé dans 76,4 % des cas. Le SIB paranéoplasique a persisté chez 66,6 % des patients. La cure de chimiothérapie était retardée dans 35,29 % des cas et arrêtée définitivement dans 23,5 % des cas. La survie moyenne des patients avec SIB était de 5,6 mois alors que celle des patients sans SIB était de 6,25 mois.
Conclusion |
La découverte d’un SIB chez des patients recevant une chimiothérapie n’est pas rare et entraîne souvent un retard d’administration de la cure. Il est lié dans la majorité des cas à une origine infectieuse. Sa présence parait être un facteur de mauvais pronostic.
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Vol 33 - N° S
P. A95-A96 - janvier 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
