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Patients schizophrènes infectés par le VIH traités par antirétroviraux - 01/03/08

Doi : PM-03-2005-34-6-0755-4982-101019-200502664 

Stéphanie Leclerc [1],

Olivier Brunschwig [1],

Zhora Berki-Benhaddad [1],

Dominique Soyris [1],

Christian Grataud [2],

Guillaume Breton [2],

Catherine Leport [1],

Jean-Louis Vildé [1]

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Objectif La schizophrénie pourrait apparaître comme un obstacle à la mise en route et à l’observance d’un traitement antirétroviral chez des patients infectés par le VIH. L’objectif de ce travail est de décrire l’évolution clinique et biologique de 7 patients schizo-phrènes (diagnostic posé selon les critères du DSM-IV-R) infectés par le VIH, chez lesquels une multithérapie antirétrovirale a été instaurée.

Observations Une prise en charge multidisciplinaire associant infectiologue, psychiatre, assistante sociale, alcoologue, structures d’observance, de soins aux usagers de drogues et de soins à domicile, et associations a été réalisée, avec suivi médico-psychiatrique au moins mensuel et coordonné. Il s’agissait de 6 hommes et 1 femme, âgés de 26 à 48 ans. Pour 5 patients, la schizophrénie était connue depuis 6 mois à 20 ans avant le diagnostic d’infection par le VIH. Pour les 2 autres patients, le diagnostic semblait proche de la découverte de l’infection. Tous recevaient un traitement neuroleptique au long cours. Deux d’entre eux étaient toxicomanes actifs, puis substitués. Avant le début du traitement antirétroviral, 6 patients avaient une infection avancée, stade C, nadir des CD4 de 6 à 70/mm3, tandis qu’un patient avait une primo-infection VIH.

Un traitement avec inhibiteurs de protéase (IP) avait été débuté chez 6 patients entre mai 1996 et août 1997, et en juillet 1998 pour le dernier, pris en charge à cette date. La réponse au traitement antirétroviral par IP a été lente chez tous les patients, la charge virale (CV) devenant indétectable après 5 mois à 4 ans chez 6/7 patients, avec, pour 3 d’entre eux, la survenue d’infections opportunistes. Chez 5 patients, elle est restée indétectable jusqu’en janvier 2002 (arrêt de l’étude) avec des CD4 entre 45 et 1 000/mm3 ; 1 patient est décédé de cirrhose terminale mixte (éthylisme et hépatite C), 1 autre avait une CV partiellement contrôlée à 10 000 copies/mL, en rapport avec une observance incomplète.

Conclusion Les patients schizophrènes infectés par le VIH peuvent avoir une réponse favorable aux traitements antirétroviraux, même si elle apparaît lente, et une bonne observance de ceux-ci, même complexes, à condition d’une prise en charge soutenue, multidisciplinaire, coordonnée et persévérante.

Antiretroviral adherence by patients with schizophrenia

Coordinated multidisciplinary management (7 cases)

Objective Schizophrenia might appear to be an obstacle to the initiation of and especially compliance with antiretroviral therapy for HIV-infected patients. The aim of this study was to describe the clinical, immunologic and virologic course after initiation of antiretroviral therapy in 7 HIV patients with schizophrenia (according to DSM-IV-R criteria).

Observations Multidisciplinary management by specialists in infectious diseases, addiction-related disorders, treatment adherence and compliance, and psychiatrists, as well as social workers, home care agencies, and patient advocacy and assistance groups, was organized with coordinated medical-psychiatric follow-up at least once a month. The patients, 6 men and 1 woman, were aged from 26 to 48 years; schizophrenia had been diagnosed in 5 patients 6 months to 20 years before the HIV infection was discovered; diagnoses of both diseases were essentially simultaneous for the other 2. All patients took long-term neuroleptics for their schizophrenia. Two were active drug addicts who received drug substitution treatment. Before antiretroviral treatment began, 6 patients had advanced infection: stage C with peak CD4 cell counts ranging from 6 to 70/mm3; they began treatment with protease inhibitors between May 1996 and August 1997. The seventh patient was first seen during primary HIV infection in July 1998, and treatment began then. Response to antiretroviral treatment with protease inhibitors was slow for all patients, but viral load became undetectable for 6 of the 7, after 5 months to 4 years; 3 had opportunistic infections. Follow-up ended in January 2002: 5 patients still had undetectable viral loads, with CD4 cell counts ranging from 45 to 1 000/mm3. One patient died from mixed terminal cirrhosis (alcohol abuse and hepatitis C); the viral load in another was only partially controlled (10 000 copies/ml), because of poor treatment adherence.

Conclusion Individuals with schizophrenia can respond well to antiretroviral treatment, although response may appear slow; they can adhere to complex treatment regimens as long as they receive well coordinated and sustained multidisciplinary support.


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Vol 34 - N° 6

P. 431-437 - mars 2005 Retour au numéro
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  • Infection par Neisseria meningitidis
  • M.-A. Rameix-Welti, H. Chedani, J. Blouin, J.-M. Alonso, W.-H. Fridman, V. Fremeaux-Bacchi
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