Neurologie - Maladie d’Alzheimer, traitement des troubles psychologiques et comportementaux - 01/03/08
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Points essentiels |
• Si les troubles psychologiques et comportementaux de la maladie d’Alzheimer (MA) sont de survenue brutale, il faut chercher et traiter une cause somatique ou iatrogène, puis une cause psychologique réactionnelle ou relationnelle, avant de conclure à leur origine lésionnelle.
• Les interventions non pharmacologiques doivent être privilégiées pour prévenir et gérer les manifestations comportementales d’intensité légère à modérée : soutien psychologique des patients (thérapies brèves), éducation des aidants, action sur les habitudes de vie, aménagement du lieu de vie, mesures comportementales sur l’apathie et l’agitation notamment, stratégies de réhabilitation, musicothérapie, luminothérapie, aromathérapie, etc.
• Les thérapies pharmacologiques ont une efficacité modeste sur les symptômes comprtementaux et psychologiques de la démence (SCPD). Elles doivent être ciblées et suivre une séquence de prescription en favorisant la meilleure tolérance possible et en distinguant le traitement des états aigus et chroniques. Les anticholinestérasiques auraient un intérêt dans ce domaine pour prévenir ou atténuer certains symptômes (apathie surtout). L’efficacité de la mémantine doit être confirmée par des données complémentaires. Certains inhibiteurs de la recapture de la sérotonine peuvent être utiles dans la dépression mais aussi dans l’anxiété, les perturbations émotionnelles, l’irritabilité et la compulsivité. Les neuroleptiques atypiques sont mieux tolérés que les classiques, bien que les plus efficaces dans ce contexte sont, du fait d’un risque accru d’AVC, à réserver à des indications précises et limitées dans le temps. D’autres psychotropes (benzodiazépines, carbamates, antiépileptiques) sont à utiliser avec précaution.
Key points |
Treatment of the psychological and behavioural disorders of alzheimer’s disease |
• When psychological and behavioral disorders of Alzheimer’s disease appear suddenly, somatic, iatrogenic and reactive or relational psychological causes must be ruled out or treated before concluding that the cause is lesional.
• Non-pharmacological interventions should be privileged for the prevention and management of behavioral manifestations of mild to moderate intensity: psychological support of the patient (short therapies), training the caregiver, work on daily habits, reorganization of the home, behavioral measures against apathy and especially agitation, rehabilitation strategies, and therapy involving music, light, aromas, etc.
• Pharmacological therapies are only moderately effective in these disorders. They must be targeted and follow a sequence of prescription that maximizes tolerance and distinguishes treatment of acute and chronic states. Anticholinesterase agents may be useful in this domain to prevent or ease some symptoms (especially apathy). The efficacy of memantine must be confirmed by additional data. Some selective serotonin reuptake inhibitors agents may be useful not only in depression but also anxiety, emotional disturbances, irritability and compulsiveness. Atypical neuroleptics are better tolerated than the classic ones. They are most effective in this context but must be reserved for specific indications and limited in time because of the increased risk of stroke. Other psychotropics (benzodiazepines, carbamates, antiepileptics) should be used cautiously in this context.
Plan
© 2005 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 34 - N° 9
P. 667-672 - mai 2005 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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