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Mise au point - Causes non parasitaires des grandes hyperéosinophilies - 01/03/08

Doi : PM-01-2006-35-1-C2-0755-4982-101019-200600047 

Jean-Emmanuel Kahn,

Nicolas Girszyn,

Olivier Blétry

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Points essentiels

Le diagnostic d’une hyperéosinophilie majeure (> 1 500 x 109/L) impose une démarche diagnostique parfois complexe en raison des étiologies nombreuses couvrant l’ensemble des spécialités médicales.

L’anamnèse et le contexte clinique devront initialement faire chercher une origine médicamenteuse, parasitaire ou allergique. Dans un deuxième temps, des étiologies plus rares devront être évoquées : maladies spécifiques d’organes (maladie de Carrington, pemphigoïde bulleuse, etc.), tumeurs solides et hémopathies, vascularites.

Lorsque aucune cause n’est mise en évidence après un bilan étiologique exhaustif, on évoque alors le diagnostic de syndrome hyperéosinophilique, dont le pronostic est dominé par l’atteinte cardiaque. Des progrès physiopathologiques ont permis un démembrement de cette entité hétérogène.

Une variété, dite “myéloproliférative” ou primitive, est parfois associée à des délétions chromosomiques aboutissant à une activation constitutionnelle de tyrosines kinases (gène de fusion entre Fip1-like1, FIP1L1, et un gène codant pour un récepteur à activité tyrosine-kinase: Platelet-derivated growth factor receptor α, PDGFRα), s’apparentant à une maladie clonale de l’éosinophile. Dans cette situation, le traitement par imatinib s’avère efficace.

Une variété, dite “lymphoïde”, est la conséquence d’une expansion (clonale ou non) de lymphocytes Th2 sécrétant une quantité anormalement élevée d’interleukine 5 (IL-5). Les corticoïdes sont alors le traitement de choix et le mepolizumab, anticorps monoclonal anti IL-5, en cours d’évaluation, semble prometteur.

Environ 40 % des syndromes hyperéosinophiliques restent inexpliqués au plan moléculaire.

Key points: Diagnosis of non-parasitic hypereosinophilia

Diagnosis of major hypereosinophilia (>1500 x 109/L) is complex because the possible causes cover the entire range of medical specialties.

History and clinical condition will usually suggest parasitic or allergic diseases or drug reactions. When workups for them are negative, rarer causes must be suspected: specific organ diseases (chronic eosinophilic pneumonia, bullous pemphigoid, etc.), solid tumor, clonal blood disorders, or vasculitis.

When the condition is prolonged and unexplained, hypereosinophilic syndrome is diagnosed. A rare disorder, its prognosis depends on largely on its cardiac effects. It is usually associated with heterogeneous hematologic conditions, mainly myeloproliferative and lymphocytic disease.

The myeloproliferative or primary variant sometimes follows chromosomal deletions that cause a fusion between the Fip1-like1 (FIP1L1) and platelet-derived growth factor receptor (PDGFR) genes, thus increasing the tyrosine kinase activity of the latter. Imatinib mesylate, a tyrosine kinase inhibitor, is usually effective in this situation.

In the lymphocytic variant, hypereosinophilia is secondary to a primitive Th2 lymphocyte expansion that causes overproduction of interleukin 5 (IL-5). Corticosteroids are the first-line therapy. Mepolizumab, an anti-IL-5 monoclonal antibody, currently being evaluated, seems promising.

Despite recent progress, about 40% of the cases of hypereosinophilic syndrome remain unexplained.


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Vol 35 - N° 1-C2

P. 144-152 - janvier 2006 Retour au numéro
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