Smoking is one of the main risk factors for cardiovascular disease (CVD). The mechanism(s) of the effects of smoking on CVD are not clearly understood; however, a number of atherogenic characteristics, such as insulin resistance have been reported. We aim to investigate the effects of cigarette smoking on insulin resistance and to determine the correlation between this parameter with smoking status characteristics.

This study was conducted on 138 non-smokers and 162 smokers aged respectively 35.6±16.0 and 38.5±21.9 years. All subjects are not diabetic.

Fasting glucose was determined by enzymatic methods and insulin by chemiluminescence method. Insulin resistance (IR) was estimated using the Homeostasis Model of Assessment equation: HOMA-IR=[fasting insulin (mU/L)×fasting glucose (mmol/L)]/22.5. IR was defined as the upper quartile of HOMA-IR. Values above 2.5 were taken as abnormal and reflect insulin resistance.

Compared to non-smokers, smokers had significantly higher levels of fasting glucose, fasting insulin and HOMA-IR index. These associations remained significant after adjustment for confounding factors (age, gender, BMI and alcohol consumption). A statistically significant association was noted between the smoking status parameters, including both the number of cigarettes smoked/day and the duration of smoking, and fasting insulin levels as well for HOMA-IR index. Among smokers, we noted a positive correlation between HOMA-IR index and both plasma thiocyanates and urinary cotinine.

Our results show that smokers have a high risk to developing an insulin resistance and hyperinsulinemia, compared with a matched group of non-smokers, and may help to explain the high risk of cardiovascular diseases in smokers.

Le tabagisme est l’un des principaux facteurs de risque des maladies cardiovasculaires. Le(s) mécanisme(s) des effets du tabagisme sur les maladies cardiovasculaires ne sont pas encore élucidés. L’objectif de notre travail était d’étudier les effets du tabac sur la résistance à l’insuline et déterminer la corrélation entre ce paramètre avec le nombre de cigarettes fumées/jour ainsi qu’avec l’ancienneté de l’exposition.

Notre travail a été mené auprès de 138 fumeurs et 162 non-fumeurs âgés respectivement de 35,6±16,0 et 38,5±21,9ans. Tous les sujets ne sont pas diabétiques.

La glycémie été déterminée par une méthode enzymatique et l’insuline par chimiluminescence. La résistance à l’insuline (IR) a été estimée en utilisant l’équation suivante : HOMA-IR=[insuline à jeun (mU/L)×glycémie à jeun (mmol/L)]/22,5. Les valeurs supérieures à 2,5 sont considérées comme anormales et traduisent la résistance à l’insuline.

Par rapport aux non-fumeurs, les fumeurs avaient des valeurs significativement plus élevées de la glycémie à jeun, de l’insuline à jeun et de l’index HOMA-IR. Après ajustement aux facteurs confondants (âge, sexe, IMC et consommation alcoolique), ces résultats demeurent significatifs. Une association significative a été notée entre les paramètres du statut tabagique (le nombre de cigarettes fumées/jour et l’ancienneté de l’exposition) et l’insulinémie ainsi qu’a avec l’HOMA-IR. Par ailleurs, nous avons retrouvé chez les fumeurs, une corrélation positive entre l’HOMA-IR et les deux marqueurs biologiques du tabagisme (thiocyanates plasmatiques et cotinine urinaire).

Nos résultats montrent que les fumeurs avaient un risque élevé de développer une résistance à l’insuline expliquant ainsi le risque important de maladies cardiovasculaires chez eux.