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Tabagisme en période périopératoire - 01/03/08

Doi : PM-06-2006-35-6-C2-0755-4982-101019-200604331 

Bertrand Dureuil [1],

Bertrand Dautzenberg [2],

Alain-Charles Masquelet [3]

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Points essentiels

Le tabagisme actif accroît la morbidité respiratoire périopératoire et le risque de séjour en réanimation.

La fumée de tabac altère de manière majeure les processus de cicatrisation et constitue un facteur de risque documenté de complications chirurgicales postopératoires (lâchage d’anastomose, retard de cicatrisation, etc.).

Le risque infectieux postopératoire est également accru chez les patients fumeurs.

Après un arrêt préopératoire du tabagisme de 6 à 8 semaines, l’incidence des complications en relation avec la fumée du tabac est pratiquement nulle.

Un arrêt même de courte durée réduit le risque des complications mais son impact favorable est d’autant plus important que le délai est prolongé.

L’arrêt préopératoire du tabac doit être obtenu le plus précocement. La place du médecin traitant et celle du chirurgien qui pose l’indication opératoire sont fondamentales.

La reconnaissance du tabagisme doit s’accompagner de mesures d’aide à l’arrêt du tabac par des conseils et si besoin une substitution nicotinique.

L’anxiété du patient tabagique est supérieure à celle du non-fumeur. Cependant elle n’est pas majorée par l’arrêt du tabac pour l’hospitalisation, et ceci même en absence de substitution nicotinique.

Il n’y a pas d’interférence entre les agents utilisés pour l’anesthésie et les substituts nicotiniques qui peuvent être poursuivis jusqu’au matin de l’intervention et repris en postopératoire immédiat.

L’arrêt du tabac en vue d’une intervention doit être poursuivi au décours de celle-ci. L’appui du médecin traitant est indispensable.

Voir aussi dans ce numéro :

  • l’éditorial de Anne Borgne, Tabagisme : il est temps d’agir !, p. 1005-7.

Key points: Smoking and surgery

Smokers have an elevated risk of perioperative respiratory distress and of transfer to intensive care.

Tobacco smoke substantially alters the healing process and constitutes a documented risk factor for postoperative complications (anastomotic leakage, delayed healing etc.).

Risk of postoperative infection is also higher in smokers.

When patients stop smoking 6 to 8 weeks before surgery, the incidence of complications related to tobacco smoke drops nearly to zero.

Even stopping for a short period reduces the risk of complications, although the benefits of stopping increase with length of time.

Preoperative smoking cessation should take place as early as possible. The general practitioner and the surgeon both have essential roles to play.

Identification of smokers must be accompanied by measures to help the patient stop smoking, including advice, and if necessary, nicotine substitutes.

Anxiety levels are higher in smokers than nonsmokers. Nonetheless smoking cessation for hospitalization does not increase these levels, even without nicotine substitutes.

There is no interaction between anesthetic agents and nicotine substitutes: the latter may be continued through the morning of surgery and reinitiated in the immediate postoperative period.

Patients who stop smoking for surgery should be encouraged to continue to stop, permanently. The general practitioner’s support is essential for this.


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Vol 35 - N° 6-C2

P. 1009-1015 - juin 2006 Retour au numéro
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