Suivi évolutif des gammapathies monoclonales de signification indéterminée - 01/03/08
Olivier Decaux [1],
Marc Cuggia [2],
Annie Ruelland [3],
Claire Cazalets [1],
Bérangère Cador [1],
Patrick Jego [1],
Bernard Grosbois [1]
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Résumé |
Objectifs > Le but de notre travail était de décrire l’évolution de patients suivis pour une gammapathie monoclonale de signification indéterminée (MGUS) pour évaluer le risque évolutif vers une hémopathie maligne, et rechercher d’éventuels facteurs prédictifs de la transformation maligne des MGUS.
Méthodes > Pour cette étude rétrospective, nous avons repris les dossiers de patients suivis dans le service pour une MGUS découverte entre 1980 et 1995. Le devenir évolutif des patients a été précisé à partir du dossier médical ou des réponses à un questionnaire adressé aux médecins traitants.
Résultats > Cent quatre-vingt-dix patients ont été inclus. La durée moyenne de suivi était de 84 mois (extrêmes 12-240). Le diagnostic de MGUS était maintenu chez 128 patients (67 %) avec une durée moyenne de suivi de 96 mois. Quarante et un patients (21 %) ont évolué vers un syndrome immunoprolifératif malin avec un délai moyen de survenue de 49 mois. Le risque actuariel de transformation en hémopathie maligne a été estimé à 13 % à 5 ans et 25 % à 10 ans. Le taux du composant monoclonal a été identifié comme facteur prédictif de transformation maligne des MGUS avec une valeur seuil à 15 g/L.
Discussion > Le risque évolutif observé dans notre étude était supérieur à celui observé dans les principales séries de la littérature. Cette différence est probablement liée au mode de recrutement utilisé dans notre travail.
Summary: Monoclonal gammopathies of undetermined significance and their progression over time |
Retrospective study of 190 patients |
Introduction > Monoclonal gammopathies of undetermined significance (MGUS) occur in up to 1% of persons aged 50 years or older. The risk of its progression to multiple myeloma or related disorders is also approximately 1% per year.
Objectives > Our study had two aims: to describe the risk of malignant progression of patients examined in our center for MGUS, and to identify predictors of this malignant progression.
Methods > We retrospectively reviewed the medical records of patients with MGUS seen in our center from 1980 through 1995. Information about progression came either from the medical file or from responses to questionnaires sent to patients’ general practitioners.
Results > The study included 190 patients. Median follow-up was 84 months (range: 12-240 months). MGUS remained stable for 128 patients (67.37%), whose median follow-up was 96 months. Malignant transformations occurred in 41 patients (21.58%). The median interval from diagnosis of MGUS to diagnosis of a lymphoplasma cell proliferative disorder was 49 months. The cumulative probability of progression was 13.05% at 5 years and 25.14% at 10 years. The initial concentration of serum monoclonal protein was a significant predictor of progression (threshold value: 15 g/L).
Discussion > The cumulative probability of progression in our study is higher than that observed elsewhere. Our results may well be biased by the short follow-up period and selective referrals.
Conclusion > The initial concentration of serum monoclonal protein is a significant predictor of malignant progression of MGUS.
Plan
© 2006 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 35 - N° 7-8
P. 1143-1150 - août 2006 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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