Épidémiologie des teignes du cuir chevelu - 01/03/08
Françoise Foulet [1],
Nathalie Curvale-Fauchet [2],
Geneviève Cremer [1],
Alice Pérignon [3],
Patrice Bourée [3],
Elisabeth Estrangin [2],
Jean Revuz [1],
Stéphane Bretagne [1 et 3],
Françoise Botterel [1 et 3]
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Résumé |
Objectifs > Décrire les aspects épidémiologiques des teignes dans le recrutement de 3 centres du Val-de-Marne, et évaluer l’importance du dépistage familial dans les familles atteintes.
Méthodes > L’étude a concerné 3 centres hospitaliers : le CHU Henri Mondor de Créteil, le CH intercommunal de Créteil, et le CHU de Bicêtre. Ont été inclus les patients vus en consultation de mycologie-dermatologie, ou de pédiatrie de janvier 1998 à décembre 2002 avec une culture mycologique positive pour un dermatophyte. La démarche diagnostique était identique pour les 3 centres. Dans 2 centres, un écouvillonnage du cuir chevelu a été effectué de façon systématique chez les membres de la famille présents même en l’absence de lésions évocatrices. L’identification des dermatophytes a été faite sur les caractères phénotypiques des colonies fongiques. Pour chaque patient inclus, l’âge, le sexe et l’origine géographique ont été relevés.
Résultats > Les prélèvements ont été réalisés chez 487 consultants et 383 d’entre eux (356 enfants de moins de 16 ans, 27 adultes) ont eu une culture positive. Parmi les enfants avec culture positive, 214 (60 %) étaient des garçons. Parmi les adultes, 18 (67 %) étaient des femmes. Les patients étaient originaires d’Afrique sub-sahélienne (71 %), d’Europe (10 %), des Caraïbes (5 %) et d’Afrique du Nord (5 %). L’identification mycologique a confirmé la prédominance des souches anthropophiles avec Trichophyton soudanense dans 46 % des cas et Microsporum langeronii dans 33 % des cas. Trichophyton violaceum et Trichophyton tonsurans représentaient respectivement 5,5 et 2,8 % des cas. Microsporum canis (9 %) était l’espèce zoophile prédominante et était retrouvée chez 34 Européens. Le dépistage a concerné 263 des 487 consultants. Parmi les 242 enfants de 86 familles différentes, 153 (63 %) avaient une culture positive. Parmi les 21 parents, 5 avaient une culture positive. Au total, le nombre de personnes dépistées au sein de ces familles était de 158/263 (60 %).
Conclusion > Les teignes observées dans le Val-de-Marne étaient essentiellement des teignes anthropophiles, touchant les enfants d’origine africaine. La fréquence de la contamination intrafamiliale justifie un dépistage systématique au sein des familles d’un enfant contaminé.
Voir aussi dans ce numéro
Epidemiology of tinea capitis |
Five-year retrospective study in three hospitals in the Val de Marne |
Objective > Describe the epidemiology of Tinea capitis in three hospitals in the Val de Marne (suburban district southeast of Paris) and evaluate the usefulness of screening the families of index cases.
Methods > The study included 3 hospitals: Henri Mondor Hospital, Creteil Intermunicipal Hospital Center and Bicêtre Hospital. Index patients had a positive culture for dermatophytes during visits to the mycology-dermatology or pediatric clinics from January 1998 through December 2002. The diagnostic procedure was identical in all centers. In two centers, scalp samples were taken routinely from family members, even in the absence of clinical lesions. Species were identified according to the phenotypic features of the cultures. We recorded the age, sex, and geographic origin of each patient, when available.
Results > Samples were obtained from 487 outpatients (including family members): 383 were positive (356 children under 16 years, 27 adults). Of the children with positive cultures, 214 were boys (60%); of the adults, 18 (66%) were women. Distribution of geographic origin was: sub-Saharan Africa (71%), Europe (10%), Caribbean (5%) and North Africa (4,7%). Species identification confirmed the predominance of anthropophilic species, with 46% of the isolates Trichophyton soudanense and 33% Microsporum langeronii. T. violaceum was reported in 5.5% of cases and T. tonsurans in 2.8%. M. canis (9%), found in 34 Europeans, was the main zoophilic species. Family screening accounted for 263 of the 487 outpatients. Of 242 children from 86 families, 153 (63%) had positive cultures. Of the 21 parents, 5 had a positive culture. Globally, the family screening identified 158 cases in 263 tests (60%).
Conclusion > Tinea capitis in the Val de Marne is mainly due to anthropophilic species and involves children of African origin. The frequency of family contamination indicates that routine screening of family members of infected children is valuable.
Plan
© 2006 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 35 - N° 9-C1
P. 1231-1234 - septembre 2006 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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