CO-24: Trends in high blood pressure among poor guadeloupean adults, 2003 to 2014 - 12/02/16
Hypertension artérielle en population pauvre guadeloupéenne : quelle évolution depuis 10 ans?
Résumé |
Objectifs |
Les Antilles françaises sont marquées par une forte mortalité précoce cardiovasculaire, et une situation socio-économique défavorable. En 2003, l'étude PHAPPG mettait en évidence un très faible contrôle de l'HTA dans une population guadeloupéenne sans emploi. L'objectif de ce travail était d'évaluer l'évolution des caractéristiques de l'HTA en population pauvre guadeloupéenne depuis dix ans.
Méthodes |
Nous avons utilisé les données de PHAPPG-2003 et mené une nouvelle étude transversale de méthodologie semblable. Tous les bénéficiaires de la Couverture Maladie Universelle âgés de 18 à 64 ans, ayant réalisé un examen périodique de santé en Guadeloupe d'octobre 2001 à novembre 2003 (1 860 sujets), et de janvier à décembre 2014 (1 940 sujets) ont été inclus. Les données de couverture sociale étaient obtenues auprès de la caisse générale de sécurité sociale. L'HTA était définie par la prise d'un traitement antihypertenseur, ou une moyenne de deux mesures de la pression artérielle en une visite >= 140/90mmHg. Le dépistage antérieur et le traitement de l'HTA étaient évalués par interrogatoire médical. Le contrôle de l'HTA était défini par une moyenne des pressions artérielles < 40/ 90mmHg chez les sujets traités. Les données 2001-2003 et 2014 ont été standardisées sur l'âge, les différences testées par Chi2.
Résultats |
Entre 2003 et 2014, la prévalence de l'HTA a globalement diminué de 35,1 % à 31,3 % (p = 0,007). La proportion de sujets déjà dépistés parmi les hypertendus a augmenté chez les femmes (de 48,6 % à 56,1 % – p = 0,037) mais est restée stable chez les hommes (de 28,2 % à 31 % – p = 0,450). La proportion de sujets traités parmi les dépistés était en augmentation chez les femmes (de 84.6 % à 87,8 %) mais en diminution chez les hommes (de 80,2 % à 74,4 %), sans que ces différences soient significatives (p = 0,352 à 0,357). La proportion de contrôlés parmi les traités a augmenté chez les hommes (de 13 % à 30.7 % – p = 0,011) et les femmes (de 35,3 % à 48,9 % – p = 0,011).
Conclusion |
Dans cette population guadeloupéenne pauvre, mais bénéficiant d'un bon accès théorique aux soins, le contrôle de l'HTA demeurait bien en deçà des objectifs nationaux. Le dépistage de l'HTA et sa mise sous traitement n'étaient pas suffisamment améliorés chez les hommes. Des stratégies plus efficaces de lutte contre le risque hypertensif doivent être développées.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 64 - N° S1
P. S12 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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