CO-38: Accessory renal arteries in refractory hypertension - 12/02/16
Variantes anatomiques des artères rénales au cours de l'hypertension artérielle réfractaire
Résumé |
Objectifs |
L'HTA réfractaire (HTAR) constitue un véritable enjeu de santé publique du fait de sa fréquence élevée et du sur-risque cardiovasculaire associé. Les protocoles de dénervation rénale ont récemment suggéré une forte prévalence des artères rénales accessoires (ARA) dépistées par angio-TDM chez les sujets présentant une HTAR, mais aucune étude à ce jour n'a comparé la fréquence des ARA dans une population de patients HTAR et nonréfractaires (HTANR).
Méthodes |
67 patients hypertendus essentiels ayant bénéficié d'un angio-TDM ou d'une angio-IRM des artères rénales dans le bilan initial de leur HTA ont été inclus dans 4 centres spécialisés en HTA. Au terme d'un suivi rétrospectif minimum de 6 mois, ils ont été classés en HTANR ou HTAR, celle-ci étant définie comme une HTA non contrôlée sous trithérapie anti-hypertensive à dose maximale tolérée dont un diurétique ou contrôlée sous 4 ou plus médicaments anti-hypertenseurs (Calhoun 2012). Une lecture centralisée des imageries artérielles rénales était réalisée en aveugle à la recherche d'ARA ou d'autres variantes anatomiques des artères rénales.
Résultats |
Les principales caractéristiques à la dernière consultation de suivi étaient (moy ± ET) : âge 50,6±13,9 ans, 41 hommes (64 %), IMC 29,2±5,9kg/m2, PA clinique 148± 24/88±12mmHg, nombre de traitements anti-hypertenseurs: 2,3±1,7. 41 patients (61 %) présentaient une HTAR, et 23 patients (34 %) au moins une ARA. Il n'y avait pas d'association significative entre HTAR et la présence d'au moins une ARA (HTAR : 37 % ; HTANR: 31 %, p=0,62), mais il y avait significativement plus d'ARA par patient dans le groupe HTANR (2±0,9) par rapport au groupe HTAR (1,4±0,5) (p=0,05). Il n'était pas noté de différence de longueur ou de diamètre des ARA entre les 2 groupes. Les patients HTA présentant au moins une ARA avaient un contrôle tensionnel similaire à celui des patients sans ARA, mais présentaient une fréquence plus faible de protéinurie (9 % vs 41 %, p=0,05). Les ARA étaient plus fréquemment situées sur le rein gauche (83 % vs 52 % des patients avec ARA, p=0,02).
Conclusion |
Cette première série décrivant les variantes anatomiques des artères rénales dans une population ciblée de patients HTA ne montre pas d'association significative entre le caractère réfractaire de l'HTA et la présence d'au moins une ARA. Des arguments indirects (association d'un nombre élevé d'ARA avec un meilleur contrôle tensionnel, moindre fréquence de la protéinurie chez les patients HTA avec ARA) pourraient à l'inverse suggérer une meilleure perfusion rénale chez les patients porteurs d'ARA.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 64 - N° S1
P. S18 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?