P4-29: Cardiovascular risk management in the French Caribbean : better coordination needed - 12/02/16
Prise en charge du risque cardiovasculaire aux Antilles Françaises : quelle coordination?
Résumé |
Objectifs |
Les inégalités sociales de santé sont importantes en France. Les Antilles françaises sont marquées par une forte morbi-mortalité cardiovasculaire, une situation socio-économique défavorable et une offre de soins primaires déficitaire. Depuis 2004, le médecin généraliste est chargé de la coordination des soins. L'objectif était d'évaluer l'accès secondaire aux prises en charge médico-sociale dans une population guadeloupéenne affectée de facteurs de risque cardiovasculaire.
Méthodes |
Étude transversale multicentrique avec recrutement exhaustif des sujets de 18 à 74 ans réalisant un examen périodique de santé en Guadeloupe entre juillet et décembre 2014. Le recueil des données était standardisé. Le recours au médecin traitant, au médecin spécialiste et à l'aide sociale étaient évalués par questionnaire. La pauvreté était définie par la perception de minima sociaux et/ou le bénéfice de la CMU. Le diabète était défini par la prise d'un traitement antidiabétique ou une glycémie à jeun > =7mmol/l et une HbA1c >=6,5 %, son contrôle par une HbA1c < 7 %. L'HTA était définie par la prise d'un traitement antihypertenseur ou une moyenne de trois mesures de la PA effectuées en une visite >=140/90mmHg, son contrôle par une moyenne des PA <140/90mmHg. L'insécurité alimentaire était définie par des difficultés déclarées à assumer ses besoins de base. L'analyse bivariée a fait appel au test de chi2.
Résultats |
Parmi les 2 255 participants, 34,2 % étaient hypertendus et/ou diabétiques, soit 26 % parmi les sujets de niveau d'études supérieur ou égal au brevet des collèges contre 51 % parmi ceux de niveau d'études inférieur (p<0,001). 77,6 % des hypertendus et/ou diabétiques avaient consulté leur médecin traitant dans l'année, et 61,7 % d'entre eux avaient une HTA et/ou un diabète non contrôlé, sans différence significative selon le niveau d'études ou de revenu. Parmi les hypertendus et/ou diabétiques non contrôlés ayant consulté leur médecin traitant dans l'année, 58,4 % n'avait consulté ni cardiologue ni endocrinologue, soit 66,7 % parmi les sujets de niveau de revenu limité aux minima sociaux contre 42,2 % parmi les sujets de niveau de revenu supérieur (p=0,001). 55,5 % des hypertendus et/ou diabétiques non contrôlés étaient en situation d'insécurité alimentaire. Parmi eux, 86,5 % n'avaient rencontré aucun travailleur social. Cette proportion n'était pas augmentée chez les patients ayant consulté leur médecin traitant dans l'année.
Conclusion |
Dans cette population guadeloupéenne à risque cardiovasculaire, l'accès secondaire aux prises en charge médico-sociales était déficient, particulièrement pour les sujets en position sociale défavorisée. Le dispositif de coordination doit être amélioré.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 64 - N° S1
P. S33 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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