P4-35: Social position and cardiovascular risk in the French Caribbean - 12/02/16
Position sociale et risque cardiovasculaire global aux Antilles Françaises
Résumé |
Objectifs |
La relation entre facteurs de risque cardiovasculaire et position sociale est ambiguë en région caribéenne. L'objectif de ce travail était d'estimer la relation entre risque cardiovasculaire global et facteurs socio-économiques en population adulte guadeloupéenne.
Méthodes |
Átude transversale multicentrique avec recrutement de tous les sujets réalisant un examen périodique de santé en Guadeloupe de juillet à décembre 2014, et extraction des 1 764 dossiers complets de sujets âgés de 30 à 74 ans. Le recueil des données était standardisé, les prélèvements biologiques (glycémie à jeun, HbA1c, HDL et cholestérol total) traités par un laboratoire unique. Niveau d'études et de revenu (perception de minima sociaux), traitement antihypertenseur ou antidiabétique et consommation de tabac étaient évalués par questionnaire. Le diabète était défini par la prise d'un traitement antidiabétique ou une glycémie à jeun > = 7mmol/l et une HbA1c > = 6,5 %. Trois mesures de la pression artérielle étaient effectuées en une visite, et leur moyenne prise en compte. Le risque cardiovasculaire global a été estimé grâce à l'équation de Framingham. L'analyse bivariée a fait appel au test de chi2, l'analyse multivariée à la régression logistique multiniveau. Le modèle intégrait les niveaux d'études et de revenu avec prise en compte de l'effet centre, les variables âge et sexe étant déjà inclues dans l'équation de Framingham.
Résultats |
Le risque cardiovasculaire médian était de 5,3 % avec un intervalle interquartile de 2,5 % à 10,5 %. Parmi les sujets de niveau d'études inférieur ou égal au brevet des collèges, 33,7 % présentaient un risque > = 10 % et 13,7 % un risque > = 20 %, contre respectivement 20,5 % et 5,4 % parmi les sujets de niveau d'études supérieur au brevet (p < 0,001). Des valeurs similaires étaient observées lorsque le niveau de revenu était pris en compte plutôt que le niveau d'études. En analyse multivariée, présenter un risque cardiovasculaire > = 20 % était associé à un niveau d'études inférieur ou égal au brevet (OR = 3,7 – p < 0,001) et à un niveau de revenu limité aux minima sociaux (OR = 3,5 – p < 0,001), indépendam-ment l'un de l'autre.
Conclusion |
Dans cette population adulte guadeloupéenne, haut risque cardiovasculaire et position sociale défavorisée étaient fortement liés. Réduire les inégalités sociales de santé nécessite une prise en charge réellement globale du risque cardiovasculaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 64 - N° S1
P. S35 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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