P-089: Brugada syndrome in acute intoxications about 13 cases - 12/02/16
Syndrome de Brugada au cours des intoxications aiguës. À propos de 13 cas
Résumé |
Objectifs |
Le syndrome de Brugada a été découvert au cours de certaines intoxications aiguës par des psychotropes, particulièrement avec les antidépresseurs tricycliques (ADT). Sa fréquence est variable, mais nettement supérieure à celle décrite chez la population générale, et avoisine les 15 % pour les ADT. Le but de notre travail est d’étudier la fréquence et l'impact du syndrome de Brugada chez des patients admis en réanimation pour intoxication aiguë, quelle que soit sa nature.
Méthodes |
Étude rétrospective réalisée au CAMU entre janvier 2013 et décembre 2013, incluant tous les patients admis en réanimation pour intoxication aiguë quelle que soit la nature du produit, et qui ont présenté un aspect électrocardiographique compatible avec un syndrome de Brugada type 1.
Résultats |
13 patients ont été colligés, d’âge moyen de 27,92±15 ans avec une nette prédominance féminine. Un antécédent familial de maladie cardiovasculaire a été noté dans 38,5 % des cas. Le caractère volontaire de l'intoxication est retrouvé dans 84,61 % des cas et la majorité des patients ont consulté durant la première heure. L’incidence globale de syndrome de BRU-GADA était de 1,42 %. Son incidence varie selon le toxique, elle est de 16,66 % pour les antidépresseurs tricycliques (5/42), de 3,5 % pour le chloralose (3/87) et de 2,8 % pour le monoxyde de carbone (2/71). L’aspect électrique du syndrome de Brugada était associé à une baisse de la pression artérielle chez deux patients, une tachycardie sinusale chez 4 patients et une bradycardie chez un patient. Dans un autre cas d’intoxication aiguë au chloralose, le syndrome de Brugada était révélateur d’un infarctus du myocarde compliqué. Le recours à la VMC était de 69,23 % des cas. La durée moyenne d’hospitalisation est de 72±24 heures. Les sels de sodium semi-molaires n’ont été prescrits que chez quatre patients. Les signes électriques en faveur du syndrome de Brugada type 1 ont régressé à la sortie pour les cinq patients (38,5 %) victimes d’une intoxication à l'amitryptilline. Un seul patient est décédé suite à une fibrillation ventriculaire compliquant un IDM.
Conclusion |
L’association du syndrome de Brugada type 1 à des intoxications aiguës a une incidence globale faible estimée à 1,42 %. Celle-ci a été évaluée à 16,66 % lors des intoxications par les ADT. Le diagnostic positif ainsi que la prise en charge précoce et adéquate dans un milieu approprié est nécessaire afin d’améliorer le pronostic et de réduire la mortalité.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 64 - N° S1
P. S54 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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