P-185: Hypertension in systemic lupus erythematosus - 12/02/16
Profil anatomo-clinique de l'hypertension artérielle au cours du lupus
Résumé |
Objectifs |
Au cours du lupus érythémateux systémique (LES), l'hypertension artérielle (HTA) est une manifestation fréquente de mécanisme multifactoriel. On se propose de déterminer le profil anatomo-clinique de l'HTA chez les patients ayant une néphropathie lupique (NL).
Méthodes |
Il s'agit d'une étude rétrospective portant sur 42 patients suivis pour LES colligés sur une période de 7 ans (2007–2015). Nous avons étudié leurs caractéristiques cliniques, biologiques, histologiques et évolutives. On a recherché l'hypertension artérielle définie par une élévation de la pression artérielle systolique > 140mmHg et/ou de la pression artérielle diastolique > 90mmHg et on a étudié ses différentes caractéristiques ainsi que son traitement.
Résultats |
Il s'agit de 38 femmes et 4 hommes soit un sex ratio H/F à 0,1. L'âge moyen au moment du diagnostic de la maladie lupique de 41,2 ans (18–59 ans). 25 patients soit 59 % étaient hypertendus. L'âge moyen d'apparition de l'HTA était de 45,3 ans. Le délai moyen de diagnostic de l'HTA par rapport à celui du LES était de 15,2 mois. Tous les patients hypertendus avaient une Néphropathie lupique confirmée histologiquement (classe III: 9 cas, classe IV: 12 cas, classe II: 1 cas, classe V : 4 cas). Des lésions de microangiopathie thrombotique (MAT) étaient notées dans 3 cas (7 %) compliquées d'HTA maligne. Un syndrome des antiphopholipides (SAPL) a été retrouvé dans 11 cas (26 %). Trois patients (7 %) ont présenté une HTA secondaire à la corticothérapie après un délai moyen de 10 mois (5–34 mois). Le traitement était basé essentiellement sur les inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC), soit en monothérapie, soit en association avec les diurétiques ou les inhibiteurs calciques ou plus rarement les centraux. La durée de suivi moyenne était de 52 mois (15 jours-72 mois). Le taux de survie à 5 ans était de 84,5 %. L'évolution était marquée par la survenue d'accidents vasculaires cérébraux associés à l'HTA et à un SAPL dans 5 cas. On a déploré 6 décès. Les causes de décès étaient dominées par les complications thrombo-emboliques.
Conclusion |
La fréquence de l'HTA (59 %) est supérieure à celle rapportée dans la littérature. Elle est plus fréquente et plus sévère en cas de lésions glomérulaires prolifératives et/ou de lésions de MA. Le traitement de l'HTA repose sur l'utilisation des IEC souvent en bithérapie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 64 - N° S1
P. S85 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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